Hépatite A et B : faites-vous vacciner avant l’été !

Publié par jfl-seronet le 01.07.2017
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ThérapeutiqueVHAhépatite A

A l’approche de l’été, AIDES invite les personnes les plus exposées, en particulier les gays, les bi et les trans, à se faire vacciner sans attendre contre les hépatites A et B. Petit retour sur les risques liés à ces deux virus, les moyens de transmission et l’intérêt de la vaccination.

Les personnes vivant avec le VIH et les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH) sont des publics prioritaires en matière de vaccination contre les hépatites A (VHA) et B (VHB). La vaccination est un moyen simple d’éviter ces infections qui restent délicates à soigner et présentent des risques réels pour la santé. Dans un communiqué (21 juin), AIDES précise que la vaccination contre le VHA et le VHB est accessible gratuitement dans les Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic ou CeGIDD, comme dans certains centres de prévention et de vaccination.

Hépatite B : des conséquences sur la santé à prendre très au sérieux

Quelque 250 000 personnes en France vivent aujourd’hui sans le savoir avec le virus de l’hépatite B (VHB). Transmise par voie sanguine ou sexuelle, cette infection est particulièrement fréquente parmi les gays, bi et trans. Elle peut devenir chronique chez 2 à 10 % des personnes infectées, avec des risques d’évolution vers une cirrhose et un cancer du foie. Elle implique alors la prise d’un traitement quotidien et à vie. Pour prévenir cette infection et lutter contre sa propagation, le meilleur outil reste la vaccination. Les préservatifs sont efficaces, mais insuffisants s’ils ne sont pas utilisés pour toutes les pénétrations, y compris pour le sexe oral. "Aujourd’hui entrent dans la sexualité les générations de ceux qui n’ont pas bénéficié de la vaccination contre le VHB. Ils sont plus exposés que leurs ainés. On peut donc craindre une transmission accrue de ce virus, qui circule assez facilement", explique Aurélien Beaucamp, président de AIDES.

Hépatite A : une recrudescence inquiétante

On constate cette année en France un nombre de contaminations anormalement élevé. De janvier à mai 2017, 745 cas d’infection aigüe à l’hépatite A ont été recensés, contre 693 pour toute l’année 2016. La saison des Marches des Fiertés et la grande mobilité de la communauté durant la période estivale font craindre une multiplication des infections parmi les HSH. L’hépatite A est, en effet, très fréquente chez les gays, en raison notamment d’un risque élevé de transmission en cas de rapports oraux-anaux (anulingus) ou en cas de fellation sans préservatif. Ce virus résiste à des températures très élevées et peut aussi se transmettre par des aliments mal lavés, en particulier dans les pays chauds. Si les complications graves restent rares, les conséquences de l’hépatite A sur la santé peuvent être très pénibles et aisément gâcher des vacances. Pour les personnes vivant avec le VIH, la co-infection avec l’hépatite A peut avoir des conséquences bien plus graves : la vaccination est alors indispensable.

Depuis 2015, on constate des difficultés d’approvisionnement concernant les vaccins contre l'hépatite A et l’hépatite B. Les HSH et personnes vivant avec le VIH restent prioritaires, mais il est préférable d’anticiper au maximum ses vaccinations.

AIDES rappelle régulièrement l’intérêt incontestable de plusieurs vaccins pour les personnes séropositives au VIH et les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes. Le papillomavirus (HPV) en fait partie : il représente également un risque non négligeable pour la santé des personnes concernées en raison de sa transmission par voie sexuelle.

Alors n’hésitez plus : pour passer un bel été, faites-vous vacciner !