Observance : un rapport de la Fondation Concorde

Publié par jfl-seronet le 05.04.2014
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Thérapeutiqueobservance

La Fondation Concorde a réalisé un rapport sur l’observance des traitements, sujet qu’elle présente comme un "défi aux politiques de santé". De ce rapport, la fondation a fait une synthèse comprenant des points d’infos, mais aussi des recommandations aux pouvoirs publics.

Recommandations et mesures

Pour la fondation Concorde, il faut "mettre en évidence l’impact de la non-observance". Pour cela, Concorde propose le lancement de trois études financées par la Caisse nationale d’assurance-maladie, et le ministère de la Santé : une étude épidémiologique par pathologie sur l'observance en France (dans cette logique : une devrait donc concerner le VIH et d’autres les hépatites) ; une étude économique qui aura pour objectif de comprendre l'impact de la non-observance sur le budget de la sécurité sociale et sur l'économie dans son ensemble ; une étude sur l'efficacité des initiatives déjà mises en place.

Autre recommandation : ajouter le risque de la non-observance aux critères de la consultation clinique complexe. Ce qui signifie pour les auteurs du rapport : la mise à disposition aux professionnels de santé des moyens nécessaires au soutien du patient dans sa phase d’observance (renforcement de la dynamique des équipes pluridisciplinaires, disponibilité d’une nouvelle épidémiologie régulièrement mise à jour, prescription d’entretiens menés par des psychologues de l’observance, relais vers les entretiens pharmaceutiques en officines, etc.)

Autre piste : donner aux patients les moyens de l’observance. Dans le langage de Concorde, cela donne : "La lutte contre les dégâts de la non-observance suppose à la fois le renforcement des programmes d’observance spécifiques pour les maladies chroniques et l’élaboration de programmes d’observance facilement identifiables pour les autres pathologies. Autre trouvaille : la création d’un observatoire de l'observance.

La Fondation Concorde propose la création d’un observatoire dédié à l’observance qui serait en mesure, notamment à partir des données de l’Assurance maladie, de diriger des études dans le but d’évaluer le coût de l’observance et de la non-observance. Un autre point concerne plus spécifiquement les personnes, puisque Concorde propose d’informer les "populations sur les méfaits de la non-observance via les notices des boîtes de médicament". Autrement dit : "Une plus grande efficacité des programmes d’observance passe par une meilleure compréhension des patients des dangers qu’ils encourent. Intégrer dans la notice d’information contenue dans les boîtes de médicaments un avertissement sur les risques de la non-observance du traitement prescrit rendrait l’information plus accessible".


La Fondation Concorde, qu’est-ce que c’est ?
La Fondation Concorde est un think-tank indépendant et ouvert dont la particularité est de faire travailler ensemble universitaires, experts, hommes et femmes d’entreprise. Des spécialistes de différents domaines s’y rencontrent et participent au débat en élaborant des propositions qui sont transmises aux décideurs politiques. Elle possède plus de 2 500 membres.Ses réflexions sont développées sous un angle économique avec une approche décentralisée, axée sur le développement des territoires et l’organisation des solidarités locales. Tournée vers les TPE/PME et la petite industrie, la Fondation Concorde a pour préoccupation permanente la compétitivité des entreprises, la création d’emplois, tout en exigeant un Etat allégé. La Fondation Concorde est indépendante de tout parti politique. Elle est financée par des dons et cotisations de personnes physiques et morales. Elle a été créée en 1997.