Politique des drogues : le CESE recommande et lance des pistes

Publié par jfl-seronet le 02.08.2015
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Politiquedrogues

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a présenté, le 24 juin dernier, son projet d’avis sur les "addictions". Un avis qui bouscule à certains égards les conceptions françaises en matière de politique des drogues. Le document n’est que consultatif, mais permet de contribuer à la réflexion, alors que se profile une session spéciale de l’Assemblée générale des Nations Unies (Ungass) dédiée à la question des politiques en matière de drogues en 2016. En voici les points clés.

C’est dit de manière polie, avec les formes, mais le propos est clair : la politique de prévention des drogues ne marche pas. Sous la plume du CESE, cela donne : "En dépit de la répétition de messages de prévention, les résultats de la lutte contre les addictions sont plus que contrastés : le ministère de la Santé affirme dans un rapport de 2014 que plus de 100 000 décès par an en France, soit près d’un décès sur six, sont dus à la consommation de substances psychoactives. Les mécanismes des addictions, la dangerosité de produits licites, leurs coûts économiques, sociaux et sanitaires sont sous-estimés par la population, alors même que leurs dommages sont évitables".

Pour le CESE, il s’agit d’un "contexte alarmant" qui mérite qu’on formule "des préconisations concrètes afin de contribuer à une meilleure compréhension des addictions comme maladie et remédier au problème de société et de santé publique qu’elles représentent". La prévention et une prise en charge plus efficace constituent aujourd’hui "un enjeu économique et social de première importance" selon le CESE qui a donc rédigé des recommandations portant sur trois axes : la promotion d’une politique ambitieuse d’information, de prévention et d’accompagnement ; favoriser le diagnostic et une prise en charge rapide et la mise en place d’une "véritable politique de réduction des risques".

Information, prévention et accompagnement

Côté prévention, le CESE souhaite "développer une politique d’information afin de sensibiliser les publics les plus vulnérables (femmes enceintes, jeunes, etc.)" aux risques de la consommation de produits psychoactifs. Dans son avis, le CESE a une conception assez large des produits psychoactifs, puisqu’il intègre l’alcool, le tabac… Une prévention plus adaptée passe par une meilleure connaissance de la situation. Le CESE préconise donc l’intensification d’"enquêtes nationales périodiques" et d’"études sur les phénomènes émergents" pour une meilleure adaptation des stratégies et des messages de prévention.

Favoriser le diagnostic et une prise en charge rapide

Le CESE préconise de renforcer la prévention primaire par une "véritable éducation à la santé" sur les lieux de vie. Autre piste : une meilleure connaissance des facteurs d’addiction. Le CESE encourage le développement de la recherche fondamentale en neuroscience et en psychiatrie. Afin de garantir l’efficacité de ces préconisations, le CESE recommande de renforcer la formation initiale et continue des professionnels de la santé permettant d’assurer une meilleure prise en charge des patients.

Une véritable politique de réduction des risques

Il est important que les familles puissent disposer d’informations adaptées sur les différentes formes d’addictions, note le CESE, qui demande que "le soutien des pouvoirs publics aux associations soit renforcé". Même s’il estime que l’ouverture de salles de consommation à moindre "ne résout pas toutes les difficultés", le CESE estime qu’il est "indispensable d’accompagner l'implantation de ces salles de consommation à moindre risque mais également de créer des passerelles vers des centres de soins". Le niveau élevé de consommation du cannabis en France "montre que la politique répressive française présente des limites", avance le Conseil. Il recommande "d’organiser un débat public sur la sanction de l’usage de cannabis afin notamment de contribuer à construire la position de la France pour la prochaine session spéciale de l'Assemblée générale de l'ONU sur les drogues (Ungass).  Pour la rapporteure du projet d’avis, Gisèle Ballaloud : "La pénalisation telle qu’elle est actuellement n’a pas permis de faire baisser la consommation". De plus, le rapport rappelle que "les divers positionnements et réflexions en cours vont du maintien du statu quo jusqu’à la légalisation, ou encore de la dépénalisation de l’usage, en passant par des sanctions contraventionnelles". Et la rapporteure du projet d’avis, Gisèle Ballaloud, de souligner : "Il est indispensable de lever la stigmatisation qui pèse encore sur les addictions afin que les personnes demandent davantage d’aide et de soutien. Pour une innovation véritablement porteuse de progrès et de bien-être pour le patient, il est nécessaire de l’écouter, de l‘informer, de l’accompagner dans une démarche de soins".

Commentaires

Portrait de ballif

poils

en france comme la sexualité il y a pas de proposition pour faire connaître ce que sont les subtances nusibles ils évoquent en bafouillant ce qui se piquent et aussi qui fument du canabise

je leurs dis "ce sont des drogues et si vous y touchaient cella plus tard des dégats irrévercibles et vous ne pourrez pas vous en défaire

alors il y a une grande surprise est ce une prise de conscience mais sans suvit cella ne sert à rien

notre société ceux qui sont aux pouvoirs ne sortent pas de leurs voitures et restent dans les "beaux" cartiers où il y a aussi de la consomation puisque de quoi l'acheter

Portrait de migrant

Apres 2 ans en Belgique, apres avoir vu de nombreux belges(en tout cas chez les gay de bruxelles) et apres avoir vu sur eux les effets d'a peu pres toutes les drogues possibles et imaginables, ce que j'en pense:

1) On se plante en mettant au même niveau le canabis et les vraies drogues comme cocaine, amphetamines, tina tout ca...

Les pays bas ont réussi a diminuer la toxicomanie en autorisant le canabis, mais en surveillant de tres pres les vraies drogues dures.

Aux pays bas, je ne vois pas de personnes devenues folles apres consommation de cocaine, speed, tina...Car ils n'en consomment pas.

Les gens fument, mais ca s'arrete la.

Les gens sont informés sur les differentes drogues et ne prennent pas de drogues dures.

En tout cas, il n'y a pas aux pays bas la consommation massive de drogues dures que l'on observe en Belgique.

En Belgique, j'en vois plein devenir fous pendant 1 semaine ou sur le long terme apres un week end festif avec consommation d'un peu tout coke, speed, tina...

Sans compter quelques morts naturelles par crise cardiaque a 30 ans (la prise de 10 kamagras alors que 1/4 suffit a aussi vachement fluidifié leur sang). On se demande parfois quelle est la veritable cause de ces morts? drogue, connerie humaine, participation involontaire aux Darwin Awards?

Les vieux aiment bien distribuer la drogue aux jeunes, car ca leur permet de baiser avec tous ceux qu'ils veulent.

Quand on est rentier et proprietaire de 3 immeubles, ca ne coute pas cher de se payer 2000 euros de drogue et pouvoir baiser avec 10 ou 20 jeunes qui n'auraient certainement rien fait dans leur état normal...

Apres, ce qu'ils vont devenir a force de consommer des drogues dures chaque semaine... Ce n'est pas leur probleme...

Ca les arrange aussi de les voir revenir regulierement des qu'ils ont besoin de drogues.

Echange de bons procédés. Ou moyen pour les vieux gays de bruxelles de "tenir en laisse" certains jeunes.

2) A paris, et bien que ce soit la capitale, donc une ville ou les drogues seraient facilement accessibles, je ne vois pas dans mon entourage de personnes accro aux drogues. 

Certes beaucoup de gens prennent du canabis ou extasy, mais pas de drogue dure comme les amphetamines.

Les gens sont tres bien informés des dangers des vraies drogues.

J'en déduis que les associations, la prevention, l'information jouent leur rôle.

Qu'il est utile d'informer sans discours moralisateur sur les effets de chaque drogue, que les gens sachent ce qui est vraiment dangereux

En province, apparemment, il y a beaucoup plus de consommation de drogues dures.

Le gens ont l'air de mettre au même niveau canabis, cocaine, amphetamines.

Un lien vers un fait divers recent:

http://www.ladepeche.fr/article/2015/08/12/2158556-meurtre-d-eva-le-terr...

C'est pour moi un exemple emblematique de ce que peut faire le speed/amphetamine: 

Le speed, un produit dont personne ne veut a paris ou aux pays bas, car les gens sont bien informés, notamment sur le fait que ce rend réellement fou.

Le speed, un produit tres consommé en Belgique, et aussi manifestement en province ou les gens ne sont pas informés et croient que c'est la même chose que le canabis

On a vu fin juillet le résultat.

Un gachis qui aurait pu être évité si les gens étaient bien informés sur les drogues.

Esperons que ce fait divers serve de bon "coup de pied au cul" pour mettre en place en province aussi des informations sur les differentes drogues, que les gens soient conscients de ce qui est veritablement dangereux.

Que l'on soit aussi "sans pitié" vis à vis des personnes, souvent fortunées, qui distribuent des drogues dures à leurs soit-disant amis.

Portrait de IMIM

Ce procédé n'est pas nouveau.......Il a toujours exité Gay ou hétéro

Seulement le sida lui n'éxistait pas.......

Pour Paris, ville ds laquelle tu ne vois pas de toxicomanes accros au drogues dures !!!!???

Certaines de ces substances s'achètent sur le net (non, jdonne pas les noms MDR!!!)

Quand d'autres nouvelles arrivent encore + dévastatrices que les précédentes, ds les rues de certains quartiers de Paris....

Si tu allais ds ces quartiers, tu les verrais ces "zombies" accros au crack, entres autres...........Dont une bonne partie, féminine comme masculine, se prostituent...

S'ils sont presque invisibles ds la Capitale, c'est tt simplement qu'il existe des brigades spécifiques avec des cars pour ramasser les "SDF",  qui la défigurent aux yeux de nos touristes et de les dispatcher ds des centres d'urgence, ou nulle part, mais ailleurs....

Pour le cannabis, je suis entièrement d'accord avec toi

Je le considère - nocif que des antianxiolitiques, les somnifères, et mm l'alcool !

Portrait de jl06

Sur la cote aussi on à de la drogue à tout les étages mais plutot reservez au gens friqués ! la coke se snife facilement sur les plages privés.... 80eu le grame ...sa calme ,

sa doit etrte l,import de Parisiens qui vienne avec leur stock !!!