comment se fait t-il?

Publié par CAROLE le 03.08.2008
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comment se fait-il que je doive tjs faire le brave petit soldat et ceci depuis mes 21 ans, j'en ai 42,j ai tjs travaillé et prévenu mes employeurs de mon statut sérologique au cas où les choses tournent mal, j'ai travaillé en élevant mon fils aprés avoir attendu ses dix huit mois pour savoir qu'il était séronégatif. j'ai travaillé en faisant de la chimio un essai thérapeuthique sur l'immunothérapie "l'interleuking"et c'était dur croyez moi. A 25 ans je m'occupais de ma meilleure amie atteinte du Sida (3 rapports sexuels) elle s'est éteinte en souffrant bcq. Moi j'ai été contaminé durant ma grossesse par le pére de mon enfant qui se droguait avec des potes, il se drogue tjs aprés 20 ans mais là il a un cancer....j'ai vécu avec un homme séronégatif 10 ans qui tremblait de me voir malade et se servait de ma maladie pour se faire plaindre à son boulot, c grave hein, je me suis barrée pour le prince charmant et nous avons une belle maison sauf que le prince charmant a trois enfant 24/24 de 8, 10 et 11 ans. Costaud hein, aller brave petit soldat avance. Là je viens de subir une hystérectomie, je souffre mais je dois rester debout.

je travaille auprés de jeunes de 16 à 25 ans, je les aide et les accompagne pour trouver leur voie professionnellement, c'est un quartier difficile et pauvre, c'est si dur parfois.

Avant j'étais directrice des services généraux dans une usine multisites pendant 6 ans et auparavant 14 ans comme responsable évenementielle. et depuis 3 ans avec mes jeunes.

j'ai monté un resto associatif multiculturel pour des femmes désoeuvrées, aujourd'hui elles bossent toutes. Tpout le monde m'appelle et me confie ses douleurs malheurs états d'âmes. ET MOI ET MOI, je voudrais des vacances, que l'on s'occupe de moi, j'ai eu de graves problèmes rhénaux, vas y ma vieille bats toi, j'ai des parents extras heureusement.

je voulais bosser à Aides, j'ai écris aucune réponse.

J'ai eu des aides ménagéres envoyées par Aides, j'ai été volée, pillée bref, Aides n'y ai pour rien mais j'ai dû me dépatouiller seule.

Alors j'ai mon boulot, mes quatres enfants, ma maladie, la peur, les copains et copines qui vont pas tjs bien et moi je suis forte je peux tout entendre bien entendu.

Pärdon c un coup de gueule, pourquoi je ne suis pas aidée moi aussi mais dans la rigolade, la bonne humeur, les sorties, j'ai une infinie patienceet je suis un soldat Aides embauchez moi rires... bon j'arrête et je vous embrasse Carole

Commentaires

Portrait de cierva54

eh oui je m'apperçois que quand on aides, les personnes oublies que toi aussi tu peux avoir besoin d'aides, mais cela ne se voit pas puisque l'on consacre tout aux autres, alors n'oublié pas que l'on vous aides mais tout n'est pas du aider nous aussi et vous verrez que ce que l'on vous offre c'est de bon coeur et que l'on vous aimes aussi pour ce que vous nous apportez.

Je ne sais pas si je suis vraiment clair, bref...

Portrait de Baboon

Je rencontre le même pb que toi : je suis toujours là quand on a besoin de moi, je suis sûrement fait pour ça d'ailleurs. Mais on donne tellement l'habitude d'être celui ou celle sur qui on peut se reposer, se déverser, voire s'appuyer que la plupart du temps ceux qui te sollicitent n'envisage même pas que  tu puisses TOI AUSSI avoir besoin de soutien ou d'aide.

J'en ai fait récemment l'expérience et l'accumulation de problèmes dans mon existence m'ont poussé à dire aux gens qui m'entouraient : "Je ne vais pas bien".

Je me suis autorisé à le dire et pourtant c'est quelque chose qui ne sort que très rarement de ma bouche.

Non seulement je l'ai dit mais la situation n'a fait qu'empirer au point que j'ai craqué physiquement et moralement et je rentre juste au travail après un arrêt de quinze jours. En plus, le fait de vouloir tout affronter la tête haute a eu des conséquences sur mes résultats biologiques.

Alors ma décision est prise : je vais retourner voir la psychologue du service de maladie infectieuse qui me suit. Elle m'avait beaucoup aidé à l'époque où je devais travailler sur l'acceptation du handicap et je sais qu'elle me prêtera une oreille attentive.

Je ne veux pas en parler à mes amis ou à mon entourage parce qu'ils n'ont pas les mots que j'ai envie d'entendre. D'ailleur je n'ai pas envie d'entendre de conseils ou de "t''inquiètes on est là si tu as besoin de parler"

Je sais qu'en faisant appel à elle, je pourrais lui exposer mes difficultés morales et comme j'ai déjà réfléchi sur la source des ces difficultés, je lui mache le travail. Elle pourra se contenter de me dire ou me suggérer si je suis sur la bonne route ou pas.

Mais tu sais, je bosse à Aides et même s'il est plus facile d'y dire :"Je ne vais pas bien" et que l'esprit d'équipe permet de pallier aux choses que tu ne peux plus momentanément assumer, ça ne résoud pas le problème de fonds.

Une aide extérieure, totalement détachée de tout affect par rapport à toi, est beaucoup plus objective et t'aidera à mieux objectiver ta situation.

Le plus dur à faire c'est d'accepter que parfois "on ne peut plus". Une fois que ce pas est franchi le reste en découle. Bon courage et n'hésite pas à me solliciter si tu en as besoin. 

Baboon