Je vous parle d'un temps...

Publié par Cmoi le 14.10.2017
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Que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître. Oh putain ce coup de vieux ! J'ai parfois l'impression d'être centenaire. 

C'est bien connu, chez "Félix Potin, on y revient" et "Mammouth écrase les prix". Ma mère y achetait la lessive Bonux, d'abord parce qu'elle lavait à la main, ensuite pour le cadeau évidemment. On y trouvait également les produits Barbier-dauphin, Milliat frères, et on pouvait sentir le pâté grâce à Olida. À table, pour accompagner le repas, on buvait le vin des Rochers, des Postillons, quand ce n'était pas Gévéor ou Préfontaine, tous ces "grands crus" capablent de déboucher un chiotte et qui décapent comme du V33. Pas fou tout de même, mon père le coupait toujours avec de l'eau. Et il y avait aussi "Valstar, la bière des stars" qui ne se vendait qu'en bouteilles de 75 ou 100cl, et que les ouvriers descendaient sur les chantiers, même en plein cagnard. Et pendant ce temps là, le transistor Radiola graillonnait avec sa pile Wonder qui, bien entendu, ne s'use que si l'on s'en sert !

Gamin, j'avais un train électrique, Jouef, que je regardais tourner inlassablement. On m'achetait des cigarettes en chocolat chez le boulanger, que je réclamais pour faire comme mon grand-père. On y trouvait aussi les pochettes surprises de 80cm de haut, avec rien ou presque à l'intérieur. Je pouvais faire monter mon taux de diabète grâce au Pschitt citron, au Banga, ou encore aux sachets à diluer Tang. Et comme j'étais gourmand, je ne finissais jamais un repas sans un yaourt La Roche aux Fées ou "Chambourcy, oh oui !". Mais le meilleur moment de la semaine, restait la parution de Pif Gadget, dont au moins deux numéros sont restés dans les mémoires : celui avec les pois sauteurs du Mexique, et cet autre avec une bouture d'épicéa, qui a donné chez beaucoup de ceux qui l'ont planté, un arbre qui mesure aujourd'hui près de douze mètres de haut.

Une fois adulte, je partais travailler en train grâce à ma carte orange cinq zones (j'avais le ticket chic, j'avais le ticket choc), d'abord assis sur les banquettes en lattes de bois blond, puis plus tard avec davantage de confort dans le "petit gris". J'y lisais "Le matin de Paris", la feuille de chou du Parti Socialiste, et tous les jeudis "Charlie Hebdo" première mouture. Le Week-end sur les routes, on croisait des 2CV, des 4L, des Simca 1000, qui s'arrêtaient faire le plein d'essence dans les stations Fina. Et à cette époque, je ne me souviens pas avoir raté un seul rendez-vous grâce à ma montre Kelton. Et oui : "Vous vous changez, changez de Kelton".

À la télé les premières années, c'était Thierry la Fronde, Belle et Sébastien, évidemment Zorro, puis un peu après, Vidocq. À l'époque du noir et blanc, une pendule qui s'affichait "plein écran", faisait patienter jusqu'au début des programmes. Et lors des nombreuses pannes, défilait le petit train et son rébus dont je ne trouvais jamais la solution. Les grands événements en Eurovision, étaient déjà annoncés par le célèbre prélude du "Te Deum" de Marc-Antoine Charpentier :

https://youtu.be/ejJvlA-8nXY

Plus tard, avec l'avènement de la couleur, la mire permettait le réglage de celles-ci, et "Les hommes volants" de Folon annonçaient que les programmes étaient terminés. 

Clap de fin. 

Commentaires

Portrait de Cmoi

Tous ces "grands crus" capables de déboucher un chiotte. (le compteur tourne définitivement trop vite) 

Portrait de Pierre75020

Nostalgie!Nostalgie!

Mes souvenirs ne sont pas les mêmes mais l'époque si.La France a bien changé depuis et j'ose au moins pour moi dire aussi.

Portrait de h-en-attente_13

Pour la télé, il manque le petit train d'interlude avec les rébus, la séquence du spectateur le dimanche matin....!

En plus du train jouef, le circuit de voitures électrique scalextrix...

Et j'en ai tant d'autres...!

Les souvenirs sont tenaces...

Portrait de Dakota33

Ah ouais les hommes volants, quand j'étais gamin j'étais fasciné par ce générique de fin et les rares fois où j'avais le droit de rester devant la télé tard j'attendais ça avec impatience.

Portrait de Cmoi

Si, je parle du petit train, mais tu as raison il était précisé "Interlude", car utilisé à chaque panne des studios. Je n'ai pas voulu faire trop long, et énumérer à l'infini les émissions. Mais si je devais en rajouter une seule, ce serait "Discorama" de Denise Glaser le dimanche matin et son générique "J'ai du bon tabac". 

À vous, Cognacq-Jay ! 

À vous, les Buttes-Chaumont ! 

Portrait de Kitsune