L'épée du Roi-Diamant et la télomérase.

Publié par ouhlala le 29.12.2010
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    Une équipe de neurologues et de psychologues des universités de Davis et de San Francisco (Californie, Etats-Unis) a montré que la pratique intensive de la méditation durant trois mois induit une augmentation notable de la télomérase. Ce travail est parmi les premiers à montrer une relation entre le changement psychologique positif induit par la méditation intensive et l'activité télomérase.

   L'étude a été publié en octobre dans la revue Psychoneuroendocrinology.  UC Davis postdoctoral scholar Tonya Jacobs est  le principal auteur de l'étude et Elizabeth Blackburn, professeur de biologie et de physiologie à l'UCSF, est co-auteur de l'article. Blackburn a partagé le prix Nobel 2009 de physiologie/médecine pour la découverte des télomères et la télomérase. 

  Un groupe de cancérologues et d’endocrinologues de l’université d’Harvard (Boston, Etats-Unis) avait réussi en 2010 à inverser les processus de vieillissement cellulaire chez des souris de laboratoire, en leur faisant produire une quantité suffisante d’un enzyme appelé «télomérase». Cet enzyme est capable de réparer le patrimoine génétique des cellules et de préserver les chromosomes dans le noyau en reconstruisant et allongeant leurs extrémités (ou «télomères»). Les souris ainsi traitées renouvellent l’aptitude de toutes leurs cellules à se diviser, retrouvent leur fertilité, et régénèrent les neurones de leur cerveau. D'autres études suggèrent que l'activité télomérase peut être un lien entre le stress psychologique et la santé physique.

  Michel Bitbol (CREA, CNRS/Ecole polytechnique) conclut un récent article dans Libération-Sciences de la manière suivante  : Portons notre regard un peu plus avant. Se pourrait-il que, dans les transformations individuelles et sociales, nous cessions de nous traiter nous-mêmes comme des objets passifs, comme une sorte de glaise qui doit se soumettre à des lois que nous avons pourtant établies? Se pourrait-il que nous réintégrions notre demeure, ce lieu où la volonté et l’acceptation joyeuse entrent en coalescence ?

http://www.liberation.fr/sciences/01012305591-exterieur-interieur-deux-v...

   L'étude menée à l'Université Davis fait partie du projet Shamatha qui est la plus vaste étude longitudinale de la méditation intensive jamais entrepris. Le projet Shamatha a attiré l'attention des scientifiques et érudits bouddhistes, dont le Dalaï Lama, qui a approuvé le projet.

Pour en savoir plus sur l'étude: http://www.news.ucdavis.edu/search/news_detail.lasso?id=9669

   (Ce dernier article est en anglais. Pour une traduction de longs articles par un simple copié-collé, gardez le lien suivant dans vos favoris : http://translate.google.fr/# )

Commentaires

Portrait de ouhlala

Ces légions de dévas puissants et glorieux,
Dix mille dévas de l’entourage de Brahma,
Se tiennent mains jointes et vénèrent
Sarriputta, le sage prévôt du Dhamma,
Le Grand Méditant en état de concentration.
« Hommage à toi, homme de noble extraction,
Hommage à toi, homme suprême.
Nous ignorons sur quoi
Repose ta méditation. »
Theragata

Le Bouddha a la non-naissance pour naissance, le non-appui pour appui. Tous ses actes 
s’effectuent spontanément.
Mayanasasamgraha

Ce n’est point par le voyage que l’on peut atteindre la limite de l’univers, pourtant 
il n’y a point de libération sans avoir atteint la limite de l’univers. J’enseigne que 
l’Univers, la cessation de l’univers et le sentier qui conduit à la cessation de 
l’univers sont contenus dans ce corps long d’une aune.
(…)
La décomposition est inhérente à toutes les choses composées ! Travaillez à votre 
propre salut avec diligence.
(…)
Moi le vainqueur de tout, connaissant toutes choses,
Lavé de toute tâche et de toute souillure,
Et renonçant à tout, le désir étant mort,
Instruit par moi, qui donc dois-je appeler mon maître ?
Ce que je sais, je ne l’ai appris de personne
… J’ai vraiment conquis la libération !
Seul entre tous, parfaitement illuminé,
Je réside à jamais dans la paix éternelle.
Gautama Bouddha (6e siecle av.J.C.) rencontrant l’ascète Upaka sur la route de Bénarès

Ce par quoi l’on naît, vit et meurt, par cela même on acquiert la suprême, l’ultime 
béatitude. Bien que Saraha profère ces paroles profondes et secrètes, le troupeau 
demeure hébété. (21)
Où la pensée meurt, le souffle s’arrête… Là réside la suprême et grande béatitude. 
Elle ne se trouve pas ailleurs, dit Saraha. (30)
Au cours de mes pérégrinations j’ai visité des sanctuaires et maints autres lieux de 
pèlerinage plus ou moins sacrés, mais je n’ai pas vu de gué aussi plein de béatitude 
que mon propre corps. (48)
Désirs, formules, traités sont voués à la destruction. Si tu cherches là où les dieux 
Brahma et Vishnou avec les trois mondes au complet se dissolvent, tu seras l’absolu. 
(50)
On ne le voit pas venir, on ne sait pas s’il vient ou s’il demeure. On reconnaît le 
suprême seigneur comme sans tache et sans houle. (81)
Dohakosa de Saraha (8e siècle)

Lorsque Cela est connu dans tous les actes de connaissance, on le connaît vraiment. 
(…) Voilà l’enseignement au sujet de Brahman : Il est comparable à l’éclair ou au 
cillement de l’œil.
Kena Upanishad
Il n’y a pas de dissolution, pas de production, nul n’est attaché, nul ne réalise ; il 
n’y a personne qui aspire à la délivrance ni qui soit délivré ; telle est la vérité 
suprême.
Mandukya Upanishad

L’inconscience fondamentale de l’homme est due à ce que la discrimination de 
l’entendement est prise pour notre propre esprit. (…) La vérité du Grand Véhicule 
réside dans le non-dualisme entre cette terre souillée et le paradis. 
Mûso (1275-1351)
N’ayant jamais fixé de demeure au bout de ma route, il n’y a donc aucun chemin sur 
lequel je pourrais m’égarer. 
Ikkyu (1398-1481)
Arrivé à l’extrémité de la perche de cent pieds, montez encore d’un pied et manifestez 
votre corps intact dans le vaste univers. 
Tetsugen (1630-1683)
Si nous connaissons l’aspect réel, il n’y a ni homme, ni phénomène. Nous anéantissons 
instantanément les actes de l’enfer sans intermission. Si nous savons que c’est un 
fantôme, alors tout est résolu. Aucun stratagème. Tous les aspects sont fantomatiques 
et non réels. (…) Notre propre bouddhéité est comme une épée précieuse du « Roi-
Diamant », et ceux qui la touchent perdent leur corps immédiatement. 
Bassui (1327-1387)