Pour Pascal Bruckner ......

Publié par jl06 le 23.10.2017
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Tchétchénie : un chanteur homosexuel russe torturé, puis assassiné un chanteur homosexuel russe torturé, puis assassinéLe chanteur homosexuel russe Zelimkhan Bakaev. ((Capture d'écran twitter))L'artiste homosexuel aurait été torturé puis assassiné par les autorités tchétchènes. Il était porté disparu depuis le 8 août dernier.

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l avait disparu depuis le 8 août. Selon Newnownext, le chanteur homosexuel russe Zelimkhan Bakaev est mort. Il aurait été assassiné par les autorités tchétchènes.

Zelimkhan Bakaev s'était rendu à Grozny, capitale de la Tchétchénie, République du Caucase russe très conservatrice, le 8 août pour le mariage de sa sœur. 

Une fois sur place, Zelimkhan Bakaev avait été arrêté quasiment dans la foulée par la police "à cause de son homosexualité", d'après les témoignages de ses amis recueillis par la chaîne Dozhd TV5 et d'après Igor Kochetkov, fondateur du Russian LGBT Network, comme le raconte LCI

Homosexuels persécutés en Tchétchénie : "Nous n'avons pas ce genre de personnes ici", lance Kadyrov

Vous aimez cet article ?Inscrivez-vous à la Newsletter de l'Obs×S'inscrire"Dix heures plus tard, il a été assassiné"

Sa famille a tenté d'avoir de ses nouvelles, sans succès. Selon une source proche des mouvements LGBT en Tchétchénie à Newnownext, Zelimkhan Bakaev a été torturé à mort.

"Il est arrivé à Grozny et a été arrêté dans les trois heures. Dix heures plus tard, il a été assassiné."

Les autorités tchétchènes affirment ne pas savoir où se trouve Zelimkhan Bakaev, suggérant qu'il aurait quitté le pays.

Tchétchénie : "On peut être torturé et tué sur la seule base de son homosexualité"

Tabassage, humiliations et menaces de mort... Un militant homosexuel russe avait raconté, le 16 octobre, à visage découvert, une première, l'enfer des violences policières en Tchétchénie.

Si des victimes avaient déjà parlé à des médias sous couvert d'anonymat ou après avoir fui la Russie, Maxime Lapounov a été le premier à s'exprimer publiquement et à déposer une plainte depuis la révélation, en mars dans la presse russe, des persécutions subies par les homosexuels dans cette région à majorité musulmane.

"L'accusation principale contre moi était d'être homosexuel", a-t-il assuré lors d'une conférence de presse qui a eu lieu dans les locaux du journal indépendant "Novaïa Gazeta".

Il affirme avoir été arrêté le 16 mars par des personnes en civil et emmené vers un poste de police où il a passé 12 jours en cellule.

"Il fallait tuer des gens comme moi"

"Toutes les 10 ou 15 minutes, ils [les policiers, NDLR]venaient dans ma cellule en me disant que j'étais gay et qu'il fallait tuer les gens comme moi", affirme Maxime Lapounov, qui dit avoir ensuite été "battu très longtemps avec des bâtons [...] sur les jambes, les cuisses, les fesses et le dos".

Maxime Lapounov affirme avoir été contraint de laisser ses empreintes sur une arme et admettre dans une vidéo qu'il était homosexuel, avant d'être libéré le 28 mars et de quitter la Tchétchénie.

Le témoignage bouleversant du premier réfugié gay tchétchène en France

"Novaïa Gazeta" a été le premier en mars à affirmer que des homosexuels étaient la cible de persécutions de la part des autorités tchétchènes. Des témoignages similaires ont ensuite été recueillis par plusieurs médias dont l'AFP.

Une enquête a alors été ouverte par le parquet général russe, mais les enquêteurs ont dit n'avoir reçu "aucune plainte officielle" de victimes.

Vendredi, la déléguée russe pour les droits de l'Homme, Tatiana Moskalkova, a annoncé avoir reçu la première plainte – celle de Maxime Lapounov – et l'avoir remise au Comité d'enquête russe, chargé des principales investigations dans le pays.

(avec AFP)