sommes-nous tous des exilés

Publié par Nadicar le 03.08.2011
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Sommes-nous tous des exilés emmurés dans nos soucis, dans notre mal être ; dans notre appartenance au club des séropos ; dans nos certitudes, dans nos doutes, dans nos craintes, dans nos peurs, dans nos révoltes, dans nos luttes, dans nos engagements, dans nos satisfactions personnelles ; dans notre envie de briller ou de passer inaperçu, dans notre besoin d'exister, dans notre aspiration à être considéré ; dans notre « chez soi » plus ou moins vide, plus ou moins plein, plus ou moins triste, plus ou moins  accueillant ; dans notre éducation, dans notre culture, dans la distance que les circonstances de notre arrivée au monde à mis entre nos cultures ou nos éducations respectives ?.... J'arrête et j'en passe ; de moins bonnes... et sans doute des meilleures.

Combien de dénominateurs communs nous reconnaissons-nous ? Nous aident-ils à nous comprendre ? Nous disent-ils suffisamment qui est l'autre ? Nous réunissent-ils ou nous éloignent-ils ?

Parfois, je lis les blogs récents. J'y découvre des propos qui m'agacent. Je ne m'y attarde guère. En revanche, il en est qui m'émeuvent. Dans ce cas, j'ai souvent envie de prendre l'auteur dans mes bras pour le bercer tout simplement avec l'attention, la chaleur et la tendresse que requiert un enfant nouveau-né : l'individu qui dit, peu ou prou, qu'il a mal, qu'il n'est pas bien, dévoile une fragilité qui mérite respect et compassion. Enfin, il en est des monceaux qui résonnent par leur absence : que signifient tous les silences de tous  ceux qui se taisent ?

Suis-je à jamais emmuré dans mon statut de séropo et tout le train des inquiétudes et des angoisses que je traîne avec ? Ce soir, au moins, une nouvelle fois, je romps le silence....