Un disque pour le samedi soir et un pour le dimanche matin

Pacific : « Reveries » & Beach House : « Devotion »

Reprenons les choses là où je les avais laissées : j’aime la synthé pop et je n’ai pas honte ! Alors, puisque l’été est là, autant écouter Pacific, duo de jeunes gens à peine sortis de l’enfance qui avec « Reveries » nous proposent un album qui vient à point nommé pour sortir, chanter sous la douche, faire du power plate, épater ses amis (« Quoi, tu connais pas ? C’est Pacific, ouais, c’est vachement bien »). Pour ceux qui avaient trouvé – j’en suis – que The Embassy était un peu à l’électro-pop ce que Ziegfried & Roy sont à l’homosexualité, euh pardon, à la magie, Pacific est une bonne alternative. Branchés juste ce qu’il faut (cf : la pochette & leurs clips), ils ne sont pas à l’abri du tube surprise de l’été. Car des tubes et des singles potentiels, « Reveries » en est rempli, jetez une oreille sur « Number One », « Sunset Blvd » ou encore « Disappear » : tout y est : une touche rétro 80’s pas lourdingue (un peu d’OMD, un rien de Human League), une pincée de nostalgie (ne vous laissez pas avoir : ils sont bien trop jeunes pour être nostalgiques), un soupçon de mauvais goût et une écriture directe et efficace. Si comme moi vous appréciez parfois de ne penser à rien pendant une heure, vous tenez là votre disque de l’été ou c’est à désespérer de tout (et là finalement autant écouter Mais comme dit le proverbe : « Plus le samedi soir est réussi, plus dur sera le dimanche matin ». Alors avoir un disque pour le réveil (ou la fin d’after mais là, ce n’est plus seulement une question de musique), c’est important. Du coup, quoi de mieux que l’album des excellents Beach House : « Devotion », soit le croisement improbable entre la new wave réverbérisée à mort (à la façon du label 4AD et plus particulièrement des Cocteau Twins) et le folk west coast. C’est joli, c’est classe et c’est planant sans être cafardeux. Idéal aussi à l’heure de la sieste. Vous m’en direz des nouvelles.