Capotes : de nombreux Ougandais ont des problèmes de taille

30 Septembre 2014
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Les préservatifs disponibles en Ouganda sont trop petits pour les "organes" de nombreux Ougandais, ont averti des députés de retour d'une tournée dans le pays, redoutant que ce problème de taille favorise la propagation du VIH. Lors de cette tournée, dans des zones particulièrement touchées par l'épidémie, la commission parlementaire sur le VIH-sida a reçu de nombreuses plaintes d'Ougandais concernant la taille unique des préservatifs, apparemment pas adaptée à leur morphologie, ont indiqué plusieurs de ces membres à la télévision NTV-Uganda, citée par l’AFP. Dans certaines régions, "il est prouvé que les gens ont de plus gros organes sexuels et il devrait donc être envisagé de leur fournir des préservatifs plus grands", a estimé le député Tom Aza, membre de la commission. "Quand ils passent à l'action, lors d'une activité sexuelle, évidemment avec la pression, ça éclate", a-t-il expliqué à la chaîne NTV. Sarah Netalisile, autre membre de la commission, est inquiète que ce problème de taille "expose nos jeunes garçons et filles, et tous les utilisateurs de préservatifs, au risque de contracter le VIH et le sida". NTV-Uganda a rapporté que les députés allaient réclamer que les fabricants et les distributeurs fournissent plus de préservatifs et de plus grandes tailles. A la faveur d'un programme réussi de sensibilisation, prônant notamment l'utilisation du préservatif, le taux de prévalence en Ouganda a chuté de 18 % en 1992 à 6,4 % en 2005, faisant du pays l'un des meilleurs élèves africains en matière de lutte contre le VIH. Mais ce taux est reparti depuis à la hausse, s'établissant à 7,3 % en 2011, selon les chiffres officiels. Quelque 80 000 personnes décèdent des suites du sida chaque année en Ouganda.