Contraceptifs oraux combinés : le bilan de l’ANSM

22 Mars 2017
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Dans le cadre de son plan d’actions sur les contraceptifs oraux combinés (les COC), lancé en 2012, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) publie régulièrement les nouvelles données sur l’évolution de leur utilisation en France. Comme lors des précédents bilans, la part des COC de 1e et 2e générations était toujours en augmentation en 2015 par rapport à celle des COC de 3e et 4e générations. En 2012, ce plan d’actions avait été créé en raison du risque de thrombose veineuse plus important avec les contraceptifs oraux combinés de 3e et 4e génération par rapport aux contraceptifs oraux combinés COC de 1e et 2e génération. L’ANSM rappelle qu’afin de réduire le risque de thrombose veineuse (phlébite, embolie pulmonaire) et artérielle (accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde), il est recommandé de privilégier la prescription des COC contenant du lévonorgestrel en association avec la plus faible dose d’estrogènes (contraceptifs dosés à 20 µg d’estrogènes). Dans un communiqué, publié le 8 mars 2017, l’ANSM indique que les parts de marché respectives des COC de 1e et 2e génération par rapport aux COC de 3e et 4e génération sont en constante augmentation depuis 2012 ; respectivement 79 % versus 21 %. Une étude réalisée conjointement par la Cnamts et l’ANSM publiée en 2016 dans le "British medical journal" a confirmé que les pilules dites de 2e génération contenant du lévonorgestrel présentent un risque de thrombose veineuse deux fois plus faible par rapport aux pilules dites de 3e génération contenant du gestodène ou du désogestrel. Une autre étude menée en 2014 indique que l’impact des changements de consommation au profit des COC de première et deuxième générations a permis d’éviter de nombreuses embolies pulmonaires chez les femmes en âge de procréer. L’ANSM rappelle aux médecins prescripteurs qu’afin de réduire le risque de thrombose veineuse (phlébite, embolie pulmonaire) et artérielle (accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde) : il est nécessaire de privilégier en première intention la prescription des COC contenant du lévonorgestrel, en association avec la plus faible dose d’estrogènes (contraceptifs dosés à 20 ug d’estrogènes) et que lors de la prescription d’un COC, une attention particulière doit être portée aux facteurs de risque individuels actuels de chaque femme, en particulier ceux relatifs à la thrombose veineuse (comme l’âge supérieur à 35 ans).