Dépistage : fin de l’anonymat dans une région chinoise

20 Juin 2013
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A partir du 1er juillet 2013, les habitants de la région autonome Zhuang du Guangxi (Chine) devront fournir une pièce d'identité pour effectuer un test de dépistage du VIH, selon un nouvel arrêté du gouvernement local. La nouvelle loi pourrait dissuader les personnes de se présenter au dépistage, a fait remarquer Meng Lin, coordinateur de l'Alliance chinoise des personnes vivant avec le VIH, cité par le site french.china.org. La loi, adoptée en juin 2013, impose que tous les tests du VIH soient réalisés avec le nom réel des personnes et oblige les personnes testées positives à en informer leur conjoint ou leur(s) partenaire(s) sexuel(s), précise le site People's Daily Online. Cette mesure a attiré les critiques des experts et des personnes vivant avec le VIH, malgré les promesses de protéger la vie privée des patients et des fonctionnaires. "Dans une société où sévit la discrimination contre les porteurs du VIH, le nom réel du test aura pour conséquence d’effrayer les patients potentiels, en raison des violations de la confidentialité", indique Zhang Jinxiong, militant et séropositif, fondateur de Rainbow Chine, une organisation non gouvernementale engagée dans la prévention du sida et la promotion des droits des homosexuels, cité par french.china.org. Pour les experts et responsables médicaux, de nombreuses personnes testées ont tendance à "disparaître" après avoir appris leur séropositivité. Certaines provinces et régions chinoises ont déjà adopté dans le passé, l’inscription du nom réel de la personne lors du dépistage du VIH dans le passé, mais de telles dispositions se sont avérées inefficaces.