Les trans cinquante fois plus exposées au VIH

18 Juillet 2016
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Le journal "The Lancet" consacre une édition spécifique aux enjeux des discriminations transphobes et de leur coût sur la santé de près de 25 millions de personnes dans le monde. Depuis 2008, plus de 2 000 meurtres de personnes trans ont été relevés, et cela n’est sans doute que le sommet émergé de l’iceberg. Le tableau dressé est bien sombre, malgré un léger mieux depuis quelques années. Parmi les plus grands obstacles à la bonne santé des personnes trans : l’accès aux soins, l’ignorance et la stigmatisation par certains professionnels de santé. Et "Le lien entre droits et santé n’a jamais été aussi visible dans une autre communauté que celle des transgenres", résume Sam Winter, co-auteur de la série d’article du "Lancet", cité par le site pourquoidocteur.fr. Du fait de cette exclusion, ces personnes ont tendance à adopter plus de comportements à risque – rapports non protégés, usage de drogues, etc. Avec pour impact estimé, cinquante fois plus de risque de contamination au VIH, par rapport à la population générale. Cinq pays européen ont simplifié la reconnaissance de la dysphorie de genre – dont l’Irlande et le Danemark –, dix-sept exigent encore une stérilisation avant le changement d’état civil. Et selon une autre étude, une personne trans sur deux doit "apprendre" à son médecin les problématiques spécifiques de sa prise en charge. C’est dire l’enjeu de la sensibilisation des médecins et autres praticiens à ces questions de santé, mais aussi de droit fondamental à être (bien) soigné-e.