LGBTI : en finir avec les discriminations au Mexique

15 Septembre 2017
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Le Mexique a pris des mesures pour renforcer l’accès aux services de santé des personnes LGBTI, indique l’Onusida dans un communiqué, le 5 août dernier. En effet, un nouveau code de conduite du ministère de la Santé vise à mettre un terme à la stigmatisation et la discrimination fondées sur l’identité de genre et l’orientation sexuelle dans tous les centres de santé du pays. Ce code de conduite sera mis en œuvre dans l’ensemble du système de santé national afin de garantir un accès efficace à la santé tout en respectant la dignité et l’autonomie des personnes LGBTI. Ce code prévoit une formation des personnels de santé des établissements médicaux publics visant à éviter les expressions et les attitudes discriminatoires et à respecter la vie privée des patient-e-s. Ce code stipule clairement que tout soi-disant traitement pour "guérir l’homosexualité ou la transsexualité" doit être proscrit. Il impose aux centres de santé d’appliquer une politique de tolérance zéro vis-à-vis de la discrimination et de mener des enquêtes en cas d’accusations de discrimination. Les centres de santé doivent également promouvoir des campagnes permanentes sur la santé sexuelle et reproductive et la prévention du VIH à destination des personnes LGBTI. Ce code de conduite a été élaboré dans le cadre d’un processus participatif élargi auquel se sont associés le Comité de coordination des Instituts de santé nationaux et des hôpitaux spécialisés, le Centre national de prévention et de contrôle du VIH, la clinique spécialisée Condesa de Mexico, le Conseil national de prévention de la discrimination et des représentants de la société civile ainsi que des organisations LGBTI. "Le ministère de la Santé prévoit des mécanismes complets qui garantissent l’accès à la prise en charge médicale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes. Je prie instamment les personnels de santé de se conformer à notre devoir constitutionnel selon lequel chacun devrait jouir du droit à la santé", a rappelé José Narro Robles, secrétaire d’Etat chargé de la Santé.