Loi prostitution : le CNS veille à la santé

30 Avril 2016
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La loi visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées a été publiée au "Journal Officiel" le 14 avril 2016. Le Conseil national du sida et des hépatites virales (CNS) y a réagi et ce d’autant que l’institution avait publié un avis en 2010 intitulé "VIH et commerce du sexe. Garantir l’accès universel à la prévention et aux soins", démontrant que "le délit de racolage avait aggravé la vulnérabilité des personnes prostituées et, les rendant moins visibles dans l’espace public, compliqué le travail de prévention contre l’infection par le VIH et les IST mené par les associations". Le CNS est satisfait de la suppression du délit de racolage, mais note que la nouvelle loi "instaure une interdiction d’achat d’acte sexuel qui constituera désormais un délit puni d’une contravention de cinquième classe. "Pour éviter que le dispositif de responsabilisation des clients, qui se substitue au délit de racolage, entraîne des conséquences comparables [aggravation de la vulnérabilité des personnes prostituées, moindre accès à la prévention VIH et IST proposée par les associations, ndlr], le Conseil appelle à une vigilance extrême quant à la lutte contre le VIH et les IST en milieu prostitutionnel ainsi qu’à la promotion des droits des personnes prostituées", explique le communiqué du CNS. "Le Conseil sera (….) particulièrement attentif au bilan qui sera tiré de l’évaluation sanitaire et sociale des personnes prostituées dans le cadre du rapport que le gouvernement devra remettre dans deux ans au Parlement et du volet qui y sera spécifiquement consacré".