Mousse porte plainte contre 5 maires pour censure

20 Janvier 2017
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Censure de la campagne du 1er décembre : une association porte plainte contre les maires
L’association Mousse indique dans un communiqué (17 janvier) qu’elle a porté plainte "au pénal" contre les maires d’Angers, d’Aulnay-sous-Bois, de Compiègne, de Chaville et de Meudon pour avoir suspendu les affiches de prévention contre le VIH sur lesquels figuraient des couples d’hommes gays. Les affiches sont celles de la dernière campagne de prévention lancée à l’occasion du 1er décembre 2016 par Santé publique France. Cette censure avait suscité une forte polémique. En novembre 2016, Santé publique France avait lancé une campagne de prévention contre le VIH auprès des hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes par le biais d’actions ciblées : affichage dans les milieux communautaires (bars et clubs gays), en milieu urbain (abribus, centres commerciaux), dans la presse nationale et régionale, sur les réseaux sociaux et sites internet, rappelle Mousse dans son communiqué. Le 22 novembre 2016, en leur qualité de personnes dépositaires de l'autorité publique, les maires d’Angers, Aulnay-sous-Bois, Compiègne, Chaville et Meudon (des élus les Républicains ou UDI) ont fait interdire cette campagne en milieu urbain. "Ces mesures ont été prises sur le fondement des "bonnes mœurs", de la "moralité", de la "dignité", de la "protection de l’enfance" et de la "notion de famille", rappelle l’association. Mousse estime que cette "censure de la campagne de Santé publique France doit s’analyser comme une discrimination à raison de l’orientation sexuelle, les arrêtés litigieux ayant d’ailleurs fait l’objet de recours administratifs de la part des préfets compétents". "L’interdiction de ces affiches vise non pas à protéger un public sensible face à des scènes à caractère sexuel, mais à cacher, notamment aux enfants, que des relations sexuelles entre personnes de même sexe sont possibles. Il s’agit d’une interdiction prononcée en raison de l’homosexualité. C’est contre cette censure que Mousse porte plainte aujourd’hui", a déclaré maître Etienne Deshoulières, avocat de l’association, cité dans le communiqué.