Où sont les traces du VIH ?

1 Août 2015
4 303 lectures
Notez l'article : 
0
 

Peut-on "voir" la maladie autour de nous ? Ne sommes-nous pas en train de réduire de plus en plus la vision du VIH à la prévention et aux outils biomédicaux qui permettent de faire "disparaître" le virus, le rendre indétectable ? Existe-t-il encore des lieux, palpables ou non, où existent et perdurent une visibilité, une trace du VIH et de sa mémoire ? Et où celle-ci prend encore corps ? C’est ce chemin que Gabriel Girard, docteur en sociologie et militant au Québec, a suivi. Il a pris la route de Montréal et de son quartier gay, en lui-même symbole d’une histoire et d’une identité liées par le destin. A travers son parcours, il pointe et nomme les espaces où les traces sont là. Il questionne cette question du temps qui passe, qui peut faire s’éroder cette perception, où les conflits entre ceux qui sont nostalgiques d’une présence plus forte, à d’autres moments de la lutte contre le sida, et ceux qui voient l’évolution inexorable d’un quartier comme un pas en avant. De son voyage dans les rues du gay Montréal, Gabriel Girard a fait une enquête et une structuration sociologique qu’il a présentées au colloque de l’Amades (Anthropologie médicale appliquée au développement et à la santé), à l’Université d’Ottawa. Voici son texte, à retrouver sur son blog.