Une charge virale indétectable pour tous avant 2020

22 Juillet 2014
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La conférence internationale sur le sida de Melbourne s’est ouverte avec un appel de la société civile aux leaders politiques afin qu’ils se donnent comme objectif de santé publique à atteindre que toutes les personnes séropositives aient une charge virale indétectable en 2020. Les associations ont appelé les gouvernements et les agences internationales à augmenter les financements pour l’accès aux traitements et à l’accompagnement à la prise en charge, et à mettre fin à toutes les politiques discriminatoires qui éloignent les populations clefs de l’accès aux soins et de la prévention. La fin de l’épidémie est indissociable de l’accès universel aux traitements et aux droits. Trop souvent le cadre législatif est un obstacle à une lutte véritablement efficace contre l’épidémie de sida car il nourrit les discriminations et la stigmatisation envers les populations les plus exposées. Aujourd’hui, il est indispensable de s’engager sur des objectifs ayant une approche globale. Comme dans le célèbre poème "Bread and Roses" de James Oppenheim, publié en décembre 1911, dont le titre a été repris comme slogan par les féministes au début du 20e siècle, on veut du pain et des roses, on veut des traitements et des droits. En juin 2011, plus de trente chefs d’État et de gouvernement s’étaient engagés à atteindre l’objectif des 15 millions de personnes sous traitement antirétroviral d’ici à 2015, dans le cadre d’une réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations unies sur le sida à New York. Le "Gap report"publié le 16 juillet 2014 par l’ONUSIDA montre les succès obtenus grâce à la forte mobilisation internationale. Le total mondial des personnes accédant au traitement antirétroviral était de près de 13 millions fin 2013 et en Afrique subsaharienne près de 90 % des personnes dont le test VIH s’est révélé positif ont ensuite accédé à la thérapie antirétrovirale. Les recherches montrent également qu’en Afrique subsaharienne, 76 % des personnes sous antirétroviraux ont atteint une suppression virale – ce qui signifie qu’elles ne sont pas susceptibles de transmettre le virus à leurs partenaires sexuel-le-s. Une nouvelle analyse des données démontre que, pour chaque augmentation de 10 % de la couverture du traitement, il y a une diminution de 1 % du pourcentage des nouvelles infections parmi les personnes vivant avec le VIH. Ce n'est pas le moment de baisser les bras, il faut être courageux et ambitieux pour mettre le mot fin à l’épidémie du VIH, si on arrive à contrôler la charge virale mondiale on contrôlera enfin l’épidémie mondiale !

Commentaires

Portrait de mamounette

 ça donne un gigantesque espoir de lire des nouvelles comme celle ci,,,   génération sans SIDA c est pour bientôt,,,,,,