Croi 2016 : la compilation

Publié par Sophie-seronet le 01.03.2016
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La conférence américaine sur le sida (Croi) a eu lieu du 22 au 25 février à Boston. Quatre mille participants provenant de 95 pays étaient présents. Des centaines de résultats d’étude présentés et discutés dans les domaines des sciences fondamentales, de la virologie, de l’immunologie, de la prévention biomédicale, de la prise en charge clinique, etc. Seronet vous propose une compilation non exhaustive des sujets abordés.

PrEP : le chercheur des anneaux !

A la Croi 2016 (Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes), des chercheurs américains vont présenter les résultats, très attendus, d’une étude sur les anneaux vaginaux de prévention de l’infection par le VIH. Seronet vous propose de revenir sur les différentes formulations de PrEP (prophylaxie pré-exposition), hors la prise orale, à l’étude ces dernières années… dont les anneaux vaginaux.
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Des témoins d’un combat de trente ans en ouverture

La première journée de la conférence accueille les participants. Elle permet aussi d’organiser quelques ateliers à destination des jeunes chercheurs puis une cérémonie d’ouverture est organisée en fin de journée. Trois présentations générales permettent aux participants d’appréhender le sens qu’entendent donner les organisateurs à cette édition de la conférence. Trois acteurs majeurs de la lutte contre le sida sont venus raconter leurs trente années de mobilisation. Un immunologiste, un clinicien et un créateur de mode.
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Croi 2016 : des anticorps, des injections et des nouvelles de la PrEP

Les journées de la Croi commencent le matin à 8h30 avec une session plénière dans le grand auditorium du congrès. Deux sujets importants y sont traités en trente minutes chacun, soit suffisamment de temps pour partager avec les congressistes des informations qui résument les dernières avancées scientifiques et sociales. Ce matin l’immunologie et les traitements ARV sont les sujets du jour.
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Thérapie génique, trans, PrEP, microbiote et des nouvelles du 90-90-90

Mercredi 24 février 2016, ce sont la thérapie génique et l’épidémie de VIH chez les personnes trans qui ont été abordés en session plénière. Au programme, de nombreux résultats d’essais sur la PrEP, des infos sur le microbiome et un symposium sur la stratégie 90-90-90
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Santé trans et VIH : première plénière à la Croi 2016

(Brève) Tonia Poteat, docteure et enseignante à la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health (Baltimore, Etats-Unis), a présenté, mercredi 24 février, la toute première présentation plénière, depuis que la Croi existe, sur le sujet de la santé des personnes trans et du VIH. On sait très peu de choses sur la prévalence du VIH chez les hommes trans, avec un taux estimé entre 0 et 8 %, a-t-elle expliqué lors de cette présentation. Les femmes trans ont de leur côté un des taux d'infection au VIH parmi les plus élevés. Une méta-analyse (analyse de différentes études) a révélé que 22 % des femmes transgenres aux Etats-Unis sont séropositives, tandis qu'une méta-analyse globale a révélé que 19 % des femmes trans vivaient avec le VIH, soit 49 fois plus que la population générale. Comme la professeure Susan P. Buchbinder, vice présidente de la Croi, a noté dans son introduction : "Il n'y a probablement pas d'autre population qui soit à la fois parmi les plus lourdement impactées et aussi peu évoquées à travers le monde que les personnes transgenres". A ce jour, aucun essai clinique randomisé n'a étudié spécifiquement la PrEP pour les femmes trans, et on ne sait pas si l'usage d'hormones ou d'autres facteurs pourraient affecter sa sécurité et son efficacité. Mais dans une sous-étude de l'essai Iprex il est apparu que la PrEP à base de Truvada a protégé les femmes trans qui l'ont prise en étant observantes. Tonia Poteat a rapporté qu'une enquête sur les femmes trans séropositives du Transgender law center basé à Oakland (Californie) a constaté que les soins liés aux transitions et l'hormonothérapie étaient leurs principales priorités, considérés comme plus urgents que le traitement du VIH. Mais Les femmes trans qui ont eu le même médecin à la fois pour leur hormonothérapie et pour le traitement du VIH étaient plus susceptibles d'obtenir une charge virale indétectable. Pour aborder les obstacles à l'accès aux soins pour les femmes trans, il est important de "réduire la stigmatisation et éviter un traumatisme secondaire y compris le racisme, la transphobie, les inégalités économiques, et d'autres facteurs structurels" a conclu Tonia Poteat. "Les services de soins, d'accompagnement et de prévention du VIH dont nous disposons, principalement orientés vers les hommes gays, ne répondent pas aux besoins des femmes trans". Le résumé (en anglais) de cette présentation est disponible sur le site de la Croi.

RDR, PrEP, Tasp, la prévalence chez les gays au Sud

Jeudi 25 février 2016, dernier jour de la Croi, il a été question de RDR aux Etats-Unis, de résultats d’études cliniques dans les pays du Sud sur la circoncisions et du Tasp. Il y a encore eu des résultats sur la PrEP.
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