Mieux vivre avec le VHC

Publié par le 06.10.2010
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En mai 2010, l’OMS reconnaissait la lutte contre l’hépatite C comme priorité mondiale de santé publique. AIDES et SOS Hépatites, qui attendaient cela depuis longtemps, s’en félicitent. Pour autant, cette prise de conscience internationale n’a pas été suivie en France de prises de décisions concrètes. L’épidémie continue de progresser, se nourrissant du désintérêt flagrant des pouvoirs publics. Le silence entretenu autour du VHC est incompréhensible : 232000 malades chroniques, 4400 nouvelles infections et plus de 2600 morts par an. Il serait temps que notre pays arrête de se voiler la face.
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Les rencontres mieux vivre avec le VHC qui débutent jeudi 6 octobre seront pour nous personnes vivant avec le VHC et militants l’occasion de construire des revendications collectives, portées ensuite auprès des décideurs et des acteurs en santé publique.

Le fruit de ces Rencontres servira de socle à un véritable travail d’influence, afin de faire évoluer la politique de santé publique liée au VHC.
Il est temps !

Au sommaire du dossier

Valoriser la parole des personnes vivant avec le VHC

Nous avons constaté, au fil de nos rencontres sur le terrain, un fort besoin d’expression, de partage et de témoignage des personnes vivant avec une hépatite C ou co-infectées par le VIH et le VHC.
En plus d’être un lieu d’échanges et de ressourcement, ces Rencontres Nationales visent un autre objectif : redéfinir la politique de santé publique liée au VHC... (la suite)

Le vécu des personnes au cœur des rencontres

Le programme a été bâti à partir des échanges produits avec les personnes concernées, dans et hors des délégations de AIDES et des associations régionales de SOS Hépatites. Ces échanges ont permis de faire émerger 4 grands axes de réflexion et de préoccupation :
« Le physique » : tout ce que vous auriez aimé dire sans jamais pouvoir le faire.
« L’environnement et le rapport aux soins » : tes besoins sont nos combats.
« La vie émotionnelle et intime » : cahier intime.
« Les conditions de vie » : Sans toit ni loi.
pour le programme des ateliers cliquez ici

Briser le silence autour de l’hépatite C

A y regarder de plus près, on comprend vite que les personnes vivant avec le VHC sont bien peu considérées, en raison notamment de multiples préjugés sociologiques. Ces préjugés ont la peau dure, y compris au sein même de nos propres institutions de santé, et empêchent une approche globale de la pathologie. Mais qui connaît le VHC ? (la suite)
 

Nous réclamons des moyens à la hauteur des enjeux !

Un chiffre qui parle de lui-même : 4 millions d’euros. C’est le montant alloué par le Ministère de la Santé au Plan National Hépatites 2009-2012.*
D’abord ridicule (4 millions d’euros ne représente même pas le coût de 500 traitements anti-VHC sur un an), ce montant est surtout un non-sens économique total. Il est également nécessaire de renforcer les programmes de recherche pour améliorer la situation socio-économique des personnes touchées... (la suite)
 

Les personnes vivant avec le VHC : des oubliés des pouvoirs publics ?

Les personnes vivant avec le VHC sont des oubliés des pouvoirs publics. En effet, la politique de réduction des risques est à élargir. Le plan national hépatites sorti en 2009 en faisait déjà l’aveu : « l’efficacité des méthodes de réduction des risques utilisées jusqu’ici s’avère désormais insuffisante ». Par ailleurs, pour les personnes vivant avec le VHC, il est de plus en plus difficile de maintenir un niveau de vie décent lorsqu’on vit avec le virus.  Notre expérience de terrain nous montré que la précarité et les conditions de ressources ont des conséquences directes sur la santé des personnes, sur leur accès aux soins et à la prévention. Donc sur la propagation du virus... (la suite) 

Et durant les rencontres, de nombreux articles publiés ici sur seronet, Aides.org et SOS Hépatites. A suivre.

Illustration : David Berthelot (Aides)