Début de traitement : quand et pourquoi ?

Il est recommandé d’instaurer un traitement ARV chez toutes les personnes vivant avec le VIH, quel que soit le nombre de CD4, y compris s’il est supérieur à 500 CD4.

En effet, quel que soit le nombre de CD4 l’initiation précoce du traitement ARV est associée à des bénéfices :
• clinique : réduction des troubles associés à l’infection par le VIH ;
• immunologique : protection du système immunitaire ;
• réduction drastique du risque de transmission du VIH.

Toute personne vivant avec le VIH doit être informée de ces bénéfices.

En Primo-infection : des données récentes incitent à recommander l’initiation immédiate du traitement, que la primo-infection soit symptomatique ou asymptomatique et ceci quels que soient les niveaux de CD4 et de la charge virale. Un traitement débuté au cours de la primo-infection ne doit pas être arrêté.

Le traitement ARV constitue un outil performant de réduction considérable du risque de transmission du VIH, il est donc utile tant individuellement que collectivement. Cependant, l’initiation précoce d’un traitement doit être discutée avec le médecin. Il faut tenir compte des inconvénients potentiels : effets indésirables à court terme des médicaments, possible toxicité liée à l’exposition pro- longée à certains ARV et retentissement sur la qualité de vie.

L’adhésion au traitement est une notion essentielle dans l’efficacité du traitement ARV et dans le maintien de la charge virale au niveau indétectable. Un défaut d’observance peut compromettre l’efficacité d’un traitement et participer à l’émergence de résistances du virus qui empêcheront certaines options thérapeutiques futures.

Les enjeux de l’initiation d’un traitement VIH doivent être bien évalués par chacun-e en lien avec l’équipe soignante.

Effets désirables

• Contrôler le virus jusqu’à le rendre indétectable (et moins présent dans nos vies).
• Reprendre la main sur le virus.
• Ne pas évoluer vers le sida ou en revenir.
• Faire remonter ses CD4 ou les empêcher de baisser.
• Réduire l’inflammation liée au VIH.
• Réduire les risques de cancers, de maladies cardiovasculaires.
• Commencer tôt pour éviter les dégâts du VIH et avoir moins d’effets indésirables.
• Vieillir moins vite.
• Ne plus courir le risque de transmettre le virus.
• Faire un enfant comme tout le monde.
• Envisager un allègement thérapeutique dans le futur.

Effets indésirables

• Subir la toxicité à long terme des ARV.
• Le passage parfois difficile au début du traitement.
• Les effets à court terme qui n’ont pas totalement disparu : parfois des nausées, diarrhées, maux de tête et avec certains médicaments, fatigue, insomnie...
• Prendre des ARV tous les jours.