Afrique : les bénéfices du programme PEPFAR
Le programme américain de lutte contre le sida dans douze pays d'Afrique, dit PEPFAR et doté d'un budget initial de 15 milliards de dollars, a permis de réduire de plus de 10 % la mortalité dans ces pays comparativement aux autres pays africains qui n'en ont pas bénéficié. C'est le bilan que tirent des chercheurs américains qui ont réalisé la première évaluation de l'impact de cette initiative. Ces derniers notent que ce programme (qui a bénéficié d'une rallonge de 48 milliards de dollars votée en 2008) a sauvé "un million de vies entre 2003 et 2007 dans les pays cibles, essentiellement en fournissant des anti-rétroviraux pour contenir l'infection et prolonger la vie", mais qu'il n'a eu "aucun effet mesurable sur l'incidence de l'infection par le [VIH] dans ces mêmes pays. Selon ces chercheurs, le programme américain a dépensé environ 2 450 dollars par personne traitée. "Des études comme celle-ci sont indispensables car elles montrent ce qui peut être accompli par l'aide au développement", estime, pour sa part, le docteur Peter Piot, ancien responsable du programme des Nations unies pour le VIH et le sida (UNAIDS). Il considère que PEPFAR "change le cours de l'épidémie de sida". Ce programme, largement cité comme l'un des grands succès de l'administration Bush, a aussi suscité des critiques. La principale est que ce programme fait peu de place à la prévention et qu'il a longtemps obligé à faire des programmes d'abstinence. Ce n'est plus le cas depuis un vote du congrès en 2008.
Crédit photo : Mvcorks
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