Benzodiazépines : la HAS met en garde contre l’accoutumance

Publié par jfl-seronet le 21.07.2015
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ThérapeutiqueBenzodiazépines

La Haute autorité de santé (HAS) a récemment publié une note d’info dans laquelle elle explique qu’elle vient de "de réévaluer les benzodiazépines dans le traitement de l’anxiété et a décidé de maintenir un intérêt thérapeutique important pour ces produits". En parallèle, l’institution a publié "une fiche mémo afin d’aider les médecins à proposer une stratégie d’arrêt progressif des benzodiazépines".

Environ sept millions de personnes auraient consommé des benzodiazépines anxiolytiques en 2014 dont 16 % en traitement chronique (durant plusieurs années). "Efficaces sur une courte période, la commission de la transparence a estimé que leur intérêt thérapeutique était toujours important", indique la HAS, en découle "une recommandation au maintien du taux de remboursement à 65 %". Reste que "les nombreux effets indésirables de ces produits (troubles de la vigilance, chutes, troubles de la mémoire, etc.) et leur utilisation parfois prolongée, exposent au risque de dépendance", d’où la fiche mémo pour aider les médecins à réduire les prescriptions au long cours des benzodiazépines, que ce soit dans le traitement de l’anxiété ou dans l’insomnie.

Ces travaux s’inscrivent dans le cadre d’une action concertée en cours avec l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM). Concernant le traitement des manifestations anxieuses, la commission de la transparence a réévalué l’intérêt thérapeutique des médicaments utilisés dans cette indication : Xanax, Lexomil, Urbanyl, Tranxene, Veratran, Valium, Victan, Temesta, Nordaz, Seresta, Lysanxia et leurs génériques. La HAS indique que, de façon générale, ces benzodiazépines anxiolytiques sont efficaces à court terme (8 à 12 semaines) mais leurs effets indésirables et le risque de dépendance qu’elles induisent doivent conduire à inscrire leur prescription dans une stratégie à court terme, soit dans un contexte de crise aigüe d’angoisse, soit en seconde intention dans les troubles anxieux ou les troubles de l’adaptation. "Il est donc important que dès l’instauration d’un traitement par benzodiazépines dans la prise en charge de l’anxiété comme dans celle de l’insomnie, le médecin puisse impliquer le patient dans une démarche d’arrêt de ce traitement", indique la HAS.

Commentaires

Portrait de Isa

En fait ce sujet ne concerne que la France si j'ai bien compris. Je suis dépendante aux benzo et c'est vrai que les pertes de mémoire, les mots qui ne viennent me dérange énormément.

Mais par contre je constate que les toxicomanes en prennent et font des cocktails, mais les centres où la méthadone est donnéene font rien pour qu'ils diminuent et arrêtent.

Portrait de enzina

Mon parcours avec le Lyxansia

Au deces de mon concubin en 2004, j ai eu pour habitude de prendre ce petit comprime tous les soirs, et j 'avoues qu il m a beaucoup aide, notamment a m 'endormir, enfin dans les premieres annees.

Il m 'est arrive de ne plus en avoir, de ne plus le prendre pendant une dizaine de jours et de me sentir mal,comme vide, un manque c 'etait installe, je n avais pas conscience, car ce petit comprime faisait partie de mon traitement journalier.

J'ai decide de me debarrasser petit a petit de cette habitude, j ai alors commence un sevrage.

Aujourd hui, j en suis debarrassee, ca aura dure 4 mois.

Mon infectio m a felicite pour cette victoire, et je suis tres contente de celle ci aussi.

Ce traitement aura dure plus de 10 ans.

Portrait de IMIM

un vaste sujet....

Parce que , justement, ts ces patients accros, qui consomment ces substances légales, ne sont-ils pas des toxicomanes ??

Avec l'assentiment des institutions.......Et tt un profit pour les labos, pas vraiment pour le "malade"....

Il serait mieux de prescrire des séances de massages, de saunas, des ostéopates.....des vacances !!!!MDR !!!