Briser le silence autour de l’hépatite C
« Mais qui connaît l’hépatite C ? »
L’hépatite C, ce sont plus de 232 000 personnes touchées de façon chronique en France, et et jusqu'à 4400 nouvelles contaminations et plus de 2600 morts chaque année. Chaque année, on déplore près de 2600 morts et jusqu’à 4400 nouvelles contaminations. Pourtant, qui connaît vraiment cette pathologie ?
A y regarder de plus près, on comprend vite que les personnes vivant avec le VHC sont bien peu considérées, en raison notamment de multiples préjugés sociologiques. Ces préjugés ont la peau dure, y compris au sein même de nos propres institutions de santé, et empêchent une approche globale de la pathologie.
Pour preuve ? Un plan national hépatites à mille lieues de la réalité épidémiologique, une recherche encore lacunaire parce que sous-financée, un déficit de communication des instances sanitaires à l’égard des publics concernés et une précarité socio-économique des malades toujours aussi flagrante. Tout cela ne fait qu’entretenir et nourrir la propagation du virus. On a le désagréable sentiment que, malgré l’ampleur de l’épidémie, l’hépatite C n’intéresse pas nos décideurs politiques.
Une épidémie déconsidérée
Même en Ile-de-France, où l’épidémie est la plus présente et virulente, on constate que l’hépatite C ne figure pas au rang des priorités sanitaires. La mise en place récente des Agences Régionales de Santé (ARS) était sensée offrir une meilleure prise en compte des spécificités épidémiologiques propres à chaque territoire. C’était une occasion parfaite pour redéfinir les priorités sanitaires, avec l’établissement de « Grands Projets », ou « Projets Régionaux de Santé » (PRS). Or, aussi incompréhensible que cela puisse paraître, l’hépatite C semble la grande oubliée de ces PRS. Contrairement au VIH, considéré à juste titre comme priorité régionale de santé, l’hépatite C ne bénéficiera pas de programme spécifique en 2011. Pourtant, la prévalence du VHC en Ile-de-France notamment est 20% plus élevée que la moyenne nationale. Une telle incurie ne fait qu’entretenir une nouvelle fois l’invisibilité de l’épidémie, donc son développement. Considère-t-on que les personnes vivant avec le VHC, aussi nombreuses soient-elles, ne méritent aucune approche spécifique ? On est en droit de se poser la question.
Photo : Lbogdan
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Commentaires
Je ne comprend rien
C'est transmissible
par le sperme et le sg
scuse