Cannabis : une proposition révolutionnaire

Publié par jfl-seronet le 05.01.2015
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Produitscannabis

La légalisation du cannabis, à prix majoré et dans le cadre d'un monopole public, rapporterait 1,8 milliard d'euros à l'Etat, selon une étude du groupe de réflexion Terra Nova dévoilée par "Le Monde" (19 décembre 2014). La proposition fait débat.

Une hausse de 40 % du prix de vente par rapport à celui pratiqué au marché noir, associée à une baisse des dépenses publiques liées à la répression, permettrait à l'Etat d'empocher 1,8 milliard d'euros par an, selon Terra Nova, un groupe de réflexion classé à gauche. Pour son rapport, Terra Nova a élaboré trois scénarios : la dépénalisation, la légalisation dans le cadre d'un monopole public, la légalisation dans un cadre concurrentiel. Le think tank en a mesuré les différents impacts sur les finances publiques. C'est la deuxième option, celle d'une production, d'une vente et d'un usage sous contrôle de l'Etat, qui est privilégiée dans les conclusions de l'étude, dont a également rendu compte l’AFP. Cela "permettrait de fixer le prix à un niveau plus élevé qu'aujourd'hui", contrairement à la seule dépénalisation ou une vente libre confiée au privé, ce qui garantirait "une relative stabilité du nombre de consommateurs et du volume consommé", estime Terra Nova. Dans un premier temps, "pour assécher les filières clandestines", le think tank envisage de légaliser à un prix de vente proche de celui pratiqué au marché noir, "avant d'augmenter progressivement ce tarif pour réduire la prévalence". En réduisant le niveau des interpellations, la légalisation permettrait de "libérer une part importante des ressources de la police et de la justice" qui pourraient se concentrer sur "d'autres missions de service public", anticipe Terra Nova, qui estime que plus de 13 000 emplois seraient créés pour commercialiser le produit. Alors que la consommation de cannabis est strictement interdite en France, mais suscite régulièrement des débats entre la gauche et la droite, le think tank justifie ce changement de politique car "la répression est en échec" et "coûte cher". Une position qui fait écho à celle défendue par la Commission mondiale pour la politique des drogues défendue depuis 2011. Le but de la Commission mondiale sur la politique des drogues est de porter à l'échelle internationale une discussion informée, fondée sur la science sur les moyens humains et efficaces pour réduire les méfaits causés par les drogues aux personnes et aux sociétés. Cette instance recommande notamment de "mettre fin à la criminalisation, la marginalisation et la stigmatisation des personnes consommant des drogues, mais qui ne causent pas de dommage aux autres", en donnant la priorité à une approche "plus humaine" où on ne considère plus les consommatrices comme des délinquants.

"Notre pays ne devrait-il pas, à son tour, envisager un tel tournant idéologique et politique ?"

Avec 550 000 fumeurs quotidiens en France, "non seulement la prévalence du cannabis ne diminue pas significativement, mais elle reste l'une des plus élevées d'Europe", souligne Terra Nova, qui rappelle que le budget consacré à la lutte contre le cannabis s'élève à 568 millions d'euros par an. Alors que l'Uruguay, mais aussi l'état du Colorado aux Etats-Unis ont légalisé le cannabis à usage récréatif, "notre pays ne devrait-il pas, à son tour, envisager un tel tournant idéologique et politique ?", interroge le groupe de réflexion, alors que François Hollande s'est toujours prononcé pour l'interdiction depuis son élection. Il y a un mois, un rapport parlementaire de deux députés (PS et UMP) (voir article sur Seronet) préconisait de sanctionner la consommation de cannabis par une contravention, alors que la législation actuelle prévoit jusqu'à un an de prison et de 3 750 euros d'amende. En début de semaine, lors la présentation de la première cigarette électronique à l'extrait de chanvre, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, s'était "opposée à ce qu'un tel produit puisse être commercialisé en France", même s'il ne contient pas de THC, le principe actif du cannabis.

Commentaires

Portrait de Rasta-Kouette

Mais c'est a cause d'article incohérant comme celui ci et de désinformation que notre jeunesse galère à trouver sur quel "pied fumer".


Portrait de Rasta-Kouette

Rasta-Kouette wrote:

Mais c'est a cause d'article incohérant comme celui ci et de désinformation que notre jeunesse galère à trouver sur quel "pied fumer".


J'ai mis un T à join ça fait désordre Sealed T comme Touraine ou THC

Portrait de IMIM

n'est pas pour demain........

Au-delà de la "morale" reste le problème social et économique (et oui encore !!!)

Que va-t-on faire de toutes ces familles qui aujourd'hui n'arrivent + qu'à ce survivre que grace à ce trafic ?

Prévoyez de grandes prisons (privées???) !!! Et des "révoltés" à leur sortie"....

De quel coté vont-ils  basculer ????

En 1987, le RMI n'était pas un cadeau.... S'il a été attribué c'est parce que la délinquance augmentait et ma génération devait trouver tt sortes de moyens pour pouvoir subsister Alors ils nous ont donné des miettes pour nous calmer........Ces miettes ne suffisent + à apaiser la faim....

Du point de vue médical, on nous prescrit de la morphine, ss quelle que formes que ce soit, ss grand soucis (tramadol, contamal...et autres...) Il me semblerait + judicieux et beaucoup - nocif d'entrevoir la possibilité du canabis C'est déjà fait ds d'autres pays.....

Et puis on ne peut éluder la question des "traditions"

Croyez vous que l'alcool, en vente libre, soit - nocif que le canabis ????

Je ne suis pas pour interdire quoi que ce soit, mais un alcoolique est considéré "malade" là ou un fumeur de joints est considéré  délinquant. 2poids 2 mesures ???

Désolé de faire ce parrallèle, mais il est inévitable...

Portrait de Sealiah

délinquante et malade.Si je suis arrêtée comme délinquante je me ferais passer pour malade.Si je suis malade je me soignerais par ma délinquance.

Zoubi.