EDVIGE : des politiques disent non !

Publié par olivier-seronet le 12.09.2008
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Ce n'est pas tout à fait la curée, mais cela y ressemble bien. Ces derniers jours, les politiques tirent à boulets rouges sur EDVIGE… qui le mérite bien.
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Les Verts ont demandé, le 10 septembre, un "retrait immédiat" du fichier EDVIGE, jugeant "nettement insuffisante" la "concertation" demandée par Nicolas Sarkozy à la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie. "Ce fichier est un danger potentiel immense auquel les citoyens ne doivent pas être exposés", estiment les Verts.

De son côté, Olivier Besancenot, le porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), a réclamé, lui aussi, le retrait d'EDVIGE. "Je demande le droit à l'oubli tout court du fichier EDVIGE", a-t-il ironisé sur LCI en singeant Michèle Alliot-Marie qui avait, dans sa grande mansuétude, prôné le "droit à l'oubli", après un certain nombre d'années, pour les faits reprochés aux mineurs.

Belle virulence aussi à l'Association des maires ruraux de France qui demande "l'abandon pur et simple" du fichier. L'association parle même d'un décret "indigne de la France" et s'inquiète de cette "dérive gravement attentatoire aux libertés et aux valeurs républicaines".
Plus anecdotique, mais néanmoins assez symbolique, la mairie de Clermont-Ferrand a adopté une motion rejetant la mise en place d'EDVIGE un fichier qui notamment "donnerait une image détestable de notre pays".

Du côté du PS, le premier secrétaire François Hollande demande le "retrait" du décret et son remplacement par "un nouveau décret permettant l'organisation d'un fichier incontestable et sous contrôle judiciaire". Bref, au PS, le fichier n'est pas gênant en soi. Il ne s'agit donc pas de "l'abandonner", mais de le réformer. C'est toujours bon à savoir…