Front de Gauche : les candidats mobilisés dans le Doubs

Publié par jfl-seronet le 06.06.2012
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législatives 2012
Candidate Front de Gauche sur la 2ème circonscription du Doubs, Annie Ménétrier a précisé dans son courrier que sa réponse engageait tous les candidats FdG qui se présentent dans ce département : Emmanuel Girod (1ère c.), Lionel Manière (3ème c.), Chantal Adami (4ème c.) et Claude Faivre (5ème c.). Ces réponses ont été recueillies par les militants de AIDES dont Akim Larivière, coordinateur du Territoire d’action AIDES Franche-Comté.
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"Vous avez fait parvenir un questionnaire aux candidats du Front de Gauche du Doubs aux élections législatives afin d’éclairer vos adhérents sur notre programme, notamment sur les questions de santé", écrit Annie Ménétrier.

"D’une manière générale, nous sommes pour une revalorisation des minima sociaux, dont l’AAH. Nous sommes pour qu’une mesure soit prise dès maintenant", note-t-elle. Elle rappelle que "le niveau des indicateurs de santé révèle avant tout les inégalités socio-économiques. En conséquence, nous voulons renforcer le droit à la santé, que nous définissons comme "un état de bien-être physique, mental et social" et que nous considérons comme une préoccupation transversale de toutes les politiques publiques. Nous mettrons fin en priorité aux fermetures et démantèlements d’hôpitaux, de maternités, de centres de soins et d’IVG. Nous garantirons l’accès effectif et gratuit à la contraception et à l’IVG. Nous abrogerons la loi Bachelot [HPST, ndlr] et la loi de 2003 instituant la tarification à l’activité. Nous investirons massivement pour redonner à l’hôpital public les moyens nécessaires à une politique de santé de qualité. Nous rétablirons le remboursement intégral à 100 % des dépenses de santé couvertes par la Sécurité sociale en y incluant les lunettes et les soins dentaires", indique la candidate. Par ailleurs, "les mutuelles seront orientées principalement sur les questions de prévention. Nous supprimerons les forfaits et les franchises. Le financement de la protection sociale doit être construit à partir des cotisations sur les salaires, avec une modulation et une contribution sur les revenus financiers des entreprises, des banques et des assurances", explique-t-elle. Le projet est donc bien de "reconstruire et développer un service public de santé basé sur la proximité et la qualité des soins avec les personnels, les élus et les citoyens. Nous favoriserons la mise en réseau des hôpitaux entre eux et avec la médecine ambulatoire pour développer la prise en charge technique nécessaire sans l’opposer à la proximité, pour réduire les temps d’attente dangereux et onéreux et contribuer à la coopération des professionnels. Nous assurerons la promotion des centres de santé et le respect de leur vocation initiale d’accès aux soins pour tous".


Interrogée sur l’accès aux soins et au séjour des étrangers malades, Annie Ménétrier explique : "Nous sommes pour l’abolition des restrictions apportées par le gouvernement précédent au droit au séjour pour soins et à l’AME. L’AME doit être intégrée dans l’Assurance maladie".

Du côté de la lutte contre l’homophobie, c’est un engament clair en faveur d’une "loi pour l’égalité qui éradiquera toute discrimination. Les droits du PaCS seront renforcés. Le droit au mariage et à l’adoption sera reconnu aux couples homosexuels. Les femmes lesbiennes auront accès à la procréation médicalement assistée. Nous restaurerons la Haute Autorité de lutte contre les discriminations [Halde remplacée aujourd’hui par le Défenseur des droits, ndlr] en renforçant son rôle et en la décentralisant, et nous remettrons en place également les médiations, et notamment la fonction du Défenseur des enfants. Nous agirons fermement contre les discriminations à l’encontre des salariés étrangers. La violation des droits sociaux des travailleurs étrangers, dont sont notamment victimes les sans-papiers, fragilise l’ensemble des travailleurs et leurs droits sociaux. Tout le champ des discriminations sera pris en compte (lieux publics, école, travail, logement, accès aux biens et services. . . ), qu’elles soient fondées sur l’engagement syndical ou politique, qu’elles soient racistes, sexistes, fondées sur les convictions religieuses, l’orientation sexuelle ou l’identité de genre, qu’elles stigmatisent des jeunes, des immigrés, des gens du voyage, des personnes en situation de handicap, qu’elles touchent à l’âge ou à l’origine sociale".


Côté prévention et soins auprès des personnes consommatrices de drogues, les candidats du Front de Gauche dans le Doubs se disent "favorables à la mise en place de dispositif permettant la prise en charge des personnes en situation d’addiction, avec notamment des programmes d’échange de seringue en prison, la création de salles de consommation supervisée. Plus globalement, face à l’échec des politiques répressives, nous demandons un débat national sur la prévention et l’usage de stupéfiant".