La "directive de la honte" adoptée

Publié par olivier-seronet le 19.06.2008
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migration
Considérée par de nombreuses ONG comme la "directive de la honte", la "directive retour" fixant les règles d'expulsion des personnes sans-papiers dans l'Union Européenne a été adoptée, le 18 juin, par le Parlement européen.

Ce texte de loi européen prévoit l'enfermement de migrants non communautaires pour une durée maximale de dix-huit mois, l'expulsion d'enfants sous conditions, une interdiction de territoire européen d'une durée de cinq ans et même l'expulsion dans un pays de transit dont la personne expulsée n'est pas un ressortissant. Pour la plupart des ONG, c'est le cas de la Cimade (association d'entraide aux personnes immigrantes et étrangères), ce texte "porte atteinte aux libertés publiques et fait de l'enfermement un mode de gestion courant des populations migrantes". Interrogée par Libération, Sophie Daylac, de la Cimade, rappelle qu'avec cette nouvelle loi : "les étrangers gravement malades n'auront plus droit à un titre de séjour automatique, comme c'était le cas jusqu'à présent." Du côté du gouvernement français, Brice Hortefeux, ministre de l'Immigration, se veut rassurant en indiquant que la cette "directive retour ne changera en rien la politique française". On est prié de le croire. Du côté des ONG, on explore les voies possibles pour contester cette directive devant la Cour de justice ou la Cour européenne des droits de l'Homme, mais les espoirs sont faibles.