"Miss Promesses à Rome contre les méchants labos"

Sa discrétion, ces dernières semaines, vous aura peut-être inquiétés. Rassurez-vous, Miss Promesses est bel – et belle – et bien de retour. Elle vient de nous offrir un come back digne du retour de John Travolta dans les 90’s… C’est, en effet, armée de son éventail à plumes et de son sourire ravageur que cette femme aussi fatale que déterminée a décidé de monter encore une fois au créneau contre tous ceux qui empêchent les malades du sida d’avoir un traitement.
La dernière fois que nous l’avions rencontrée, Miss Promesses dénonçait, à l’occasion du G8 de Deauville, les promesses non tenues des pays riches pour financer la lutte contre le sida. Cette fois-ci, elle profite de la tenue à Rome de la Conférence mondiale des scientifiques sur le sida, (IAS 2011) et de l’opération séduction menée sur place par les labos – il n’y a qu’à voir les dépliants et colifichets offerts par les géants de l’industrie pharmaceutique à chaque participant –, pour dénoncer l’obstruction meurtrière de ces derniers. En effet, les labos pharmaceutiques empêchent les pays pauvres de "génériquer" et de diffuser leurs antirétroviraux les plus efficaces. Miss Promesses est ulcérée et tient à le faire savoir. "Les malades du sida que les labos privent ainsi de traitements, n’étaient même pas des clients potentiels, car ils ne peuvent pas payer les médicaments au prix fort. Le blocage des labos est donc à la fois inutile et meurtrier", s’indigne-t-elle. C’est, entourée de sa bande de fidèles, que la belle a fait une apparition spectaculaire au sein de la salle de presse de la Conférence (elle avait pris soin d’aller faire un petit raccord maquillage quelques instants plus tôt dans les vespasiennes). En quelques instants, la frondeuse à paillettes a été entourée de journalistes intrigués, qui ont écouté son discours avec attention et son plaidoyer en faveur d’un changement complet de politique des labos pharmaceutiques. "Il est inadmissible, I-NA-DMI-SSIBLE, que les gros labos empêchent les malades les plus pauvres de se soigner. Ce n’est pas de la non-assistance à personnes en danger, c’est une condamnation à mort de ces millions de séropositifs pauvres". Miss promesses n’a pas dit son dernier mot, car il reste, malheureusement, encore de nombreux obstacles pour l’accès au traitement de toutes les personnes qui vivent avec le VIH-Sida. La suite, au prochain numéro…

Crédit photos : Marcus Rose