Vague de manifestations pour le mariage pour tous en province

Publié par jfl-seronet le 24.01.2013
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Droit et socialmariage pour tousmanif

Plusieurs manifestations en faveur du mariage pour tous se sont déroulées samedi 19 janvier 2013 dans plusieurs villes : Marseille, Lille, Toulouse, Bordeaux, Nice, Rennes, Strasbourg. Il s’agissait à la fois de soutenir la réforme, mais aussi de riposter à la démonstration de force des opposants le 13 janvier à Paris.

Même s'ils affirment ne pas vouloir entrer dans une guerre des chiffres avec les opposants, qui ont réuni 340 000 personnes le 13 janvier d'après la police, 800 000 selon les organisateurs, les partisans du projet battent le rappel pour faire masse le 27 janvier prochain. Les organisateurs sont déterminés. "Nous prouverons de nouveau (...) que cette question est soutenue par beaucoup de gens, bien au-delà des personnes homosexuelles. En effet, en permettant l'égalité des droits, c'est toute la société qui progresse", estime Nicolas Gougain, porte-parole de l'Inter-LGBT. En attendant la grande manifestation parisienne du 27 janvier, différentes manifestations se sont déroulées le 19 janvier entre deux chutes de neige.

Une manifestation en faveur du mariage pour tous a donc rassemblé samedi 19 janvier à Strasbourg entre 4 000 à 6 000 personnes, selon les chiffres recueillis auprès de la police et des organisateurs. "On est là pour apporter un soutien au législateur, pour lui rappeler la promesse faite pendant la campagne présidentielle", a déclaré à l'AFP le président du centre LGBT de Strasbourg Jean-Philippe Restoueix, qui a qualifié ce rassemblement de "grand succès". Plusieurs élus socialistes étaient présents en tête du défilé, à l'instar du premier adjoint au maire Robert Hermann et de la députée européenne Catherine Trautmann, ancienne maire de Strasbourg. A Lille, le même jour, ce sont entre 1 600 à 2 500 personnes, selon la police et les organisateurs, qui ont défilé dans les rues du centre-ville de Lille. Le cortège a quitté la place de la République derrière une banderole de tête proclamant "Toutes et tous les mêmes droits, l'action continue !", a constaté une journaliste de l'AFP.  "Nous sommes là pour crier "égalité, mariage, PMA (procréation médicalement assistée, ndlr), tous égaux au regard de la loi". Contrairement à nos opposants qui sont dans la haine, on est dans le progrès sociétal", a déclaré à l'AFP Frank Danvers, président de LGP Lille.

Plusieurs milliers de personnes ont défilé dans le centre de Toulouse le 19 janvier à l'appel d'un collectif d'organisations en faveur du mariage pour tous avec des revendications débordant souvent le projet de loi gouvernemental, a constaté l'AFP. Ils étaient de 3 000 selon la police, à 8 000 suivant les organisateurs interrogés. "On est au moins aussi nombreux que le 16 décembre quand la police disait 3 000 et nous 8 000" lançait le secrétaire d'Arc-en-Ciel 31 Michel Megnin dans le cortège. Des élus municipaux toulousains Europe Écologie et Front de gauche ont manifesté en tête du cortège, derrière une banderole "Pour l'Egalité contre l'homophobie", ceints de leur écharpe tricolore mais les responsables socialistes brillaient par leur absence.

A Bordeaux, sous la pluie battante, les manifestants étaient un millier selon la police et de 3 à 4 000 selon les organisateurs. A Nice, ils étaient de 1 500 à 3 000 suivant les évaluations. A Marseille, la mobilisation a été très modérée avec 1 800 personnes selon la police, mais les élus socialistes étaient présents. Le député socialiste Patrick Mennucci était venu dire aux manifestants "d'avoir confiance" et s'efforçait de rassurer les déçus de la PMA en déclarant : "Cela viendra plus tard, dans une loi famille". Dans l'Ouest, le plus important cortège relevé par l'AFP a marché à Nantes avec 3 000 manifestants selon la police. A Quimper, on ne comptait que 500 manifestants, mais parmi eux le député socialiste du Finistère Jean-Jacques Urvoas, président de la commission des lois, qui a promis un débat parlementaire riche. "Comme nous prévoyons une stratégie d'obstruction de l'opposition, nous avons prévu de travailler même le week-end. Il y a toujours la possibilité que des amendements soient adoptés, à condition d'enrichir le texte, pas d'en combattre la philosophie", a-t-il déclaré à l'AFP.