Chronique des joies de la jeunesse – Phase 3, « Sida va pas, tu m’appelles, hein ? »

Publié par Rumble31 le 01.09.2008
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Tout comme une erreur système dans un sketch d’Anne Roumanoff, on arrive sans prévenir…

Sauf qu’au bout d’un moment, il va bien falloir faire quelque chose !

Histoire donc de compléter la fa-bu-leuse panoplie de Power Ranger Rouge que Papa Jésus nous a offert en plein mois d’Aout PILE pour le chassé-croisé du 15 (pour les futurs et anciens déclarés du mois de décembre, mes plus sincères condoléances), on a droit en exclusivité à un remake de « Qui veut gagner des millions », option « Joker – Coup de fil à un ami ». Cool, j’ai toujours été mieux en vidéo qu’en photo…

Une fois le traumatisme effacé, l’amour de nos poissons rouges passé, et la patience des plantes vertes épuisée, vient le moment – roulements de tambours – de la révélation. Parce que oui, un secret n’en est pas un s’il n’est pas dévoilé. A ceux et celles qui n’ont pas l’intention de partager (les cachotiers !), sachez justement qu’un secret ne fait jamais long feu. Entre la solitude, le manque de dialogue (« Excusez moi, je cherche un jeune séropo bien frais, bien informé, bien dans sa peau… Non, personne…. ? Pour me lyncher/juger, par contre, y’a qu’à se pencher ?»), le malaise, il faut se confier. Nécessairement.
- Ici, Aides, auprès de qui j’ai pu trouver quelques renseignements (j’en parlerais plus précisément dans la 4ème partie), m’a bien aidé à prendre la mesure de toute la situation. Non, la séropositivité ne s’annonce pas comme une homosexualité, aussi bien vécue soient-elles ! Si, au départ, on peut se dire que faire son comming-out a été la fin d’un fardeau en ce qui me concerne, il me semble clair que monter sur un podium et annoncer à la foule « J’ai le sida !! » avec de grands gestes de la main ne va pas susciter de vague d’enthousiasme hystérique, comme pour un nouveau venu sur les podiums du Queen entouré de filles à pédés…. Pas de quoi non plus déchaîner les passions sur un char de la Gay-Pride en criant « Je suis diabétique » : Dans l’espace, personne…

Au contraire, se confier, c’est comme offrir sa virginité : Autant bien choisir la personne, et si possible, le faire en douceur, avec quelqu’un que l’on aime.
- Le dilemme est de taille. Chacun a je pense, perdu sa principale virginité différemment, avec plus ou moins de succès, et de confiance. Ici, ça y ressemble étrangement.
- Je ne saurais que trop conseiller d’attendre, et de bien choisir. En priorité, et en premier, quelqu’un qui nous aime. Vraiment. Pas la copine que l’on connaît depuis 3mois, et qui nous suis partout…. Quelqu’un avec qui le partage est de mise, qui se sacrifierait pour nous, qui nous a déjà épaulé, qui a déjà su faire ses preuves. Un frère, une sœur, notre premier amour.

Quelqu'un à qui, malheureusement, la nouvelle fera très mal.Et qui sera là pour nous accompagner un peu, nous bombarder de questions, beaucoup!

Par contre, au début, pas les parents, pour éviter d’ajouter leur risque de surmortalité, au notre… ;-)