En panique

Publié par Trinity le 10.12.2018
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Bonjour

Je me présente, j'ai 31 ans et mariée.

Mon conjoint est parti en déplacement long, et pendant ce déplacement j'ai découvert des potentielles infidélités sinon mensonges. Bref, disputes, séparation, angoisses, déprime...

Je me retrouve à flirter avec quelqu'un d'autre, je lui fais confiance, ami régulier mais pas un meilleur ami non plus. On couche ensemble 3 fois, sans protection, mais sans éjaculation non plus. Et une fellation. Ça se passe bien entre nous, et on s'entend bien.

1 semaine avant la prise de risque j'oublie partiellement un pillule et je saigne légèrement depuis (ça fait 1 mois) j'enchaine 2 plaquettes. 1 semaine après, je saigne toujours, et je commence à avoir mal au bas du ventre. Des gènes aussi quand j'urine.

2 semaines après la prise de risque, je vois la sage femme pour ma pillule, elle regarde le col de l'utérus et me dis "qu'il n'est pas très beau mais ça peut être des saignements". Elle me fait une batterie de tests IST, prise de sang, urine, frottis, grossesse, prélèvement vaginal.

Tous les tests reviennent négatifs (en attente encore du frottis). Juste leucocytes assez nombreux et flore abondante sur le prélèvement vaginal. Pas de IST revenue positive. Depuis le résultat j'ai moins mal au ventre donc il y a une composante stress.

La sage femme ne sait pas ce que j'ai et me dis d'attendre le frottis. 

Ce matin, j'ai mal à la gorge (3 semaines de la première prise de risque - ganglions, amygdales enflées avec des points blancs dessus). Je commence à psychoter si mon test vih était un faux négatif car trop tôt et que je vais me faire peut être une primo infection.

Hier j'ai parlé à mon mari, qui n'est pas au courant, et on s'est promis de se laisser une chance quand il revient de déplacement. Sauf qu'il n'y aura pas de chance si j'ai le vih.

Bref, j'ai fait une boulette, je n'ose pas demander le statut de mon ancien "amant" qui, je pense, ne répondra pas.

Je sais que de nos jours les porteurs du vih vivent relativement bien, ma peur va surtout concernant mon mari, que finalement j'aime toujours et je veux nous donner une chance, il me la demande de tout son coeur.

Je sais que je dois me redepister dans 3 semaines environ, mais l'attente va être longue. Vous pensez que je dois me redepister des autres ist aussi ou ça doit être bon? Pour le vih, c'est quoi la fiabilité à 2 semaines? (Je sais que ce n'est pas à 100%).

J'ai pris un rdv avec une gynéco mercredi, je ne suis pas sûre de l'utilité, se faire dépister à 3-4 semaines, je devrais peut être annuler et reprendre à 6 semaines? Ou regarder encore mon col, toujours légèrement saignant...

Commentaires

Portrait de STEFPOZ92

Bonjour Trinity,

En panique, pas de panique.

Tu as fait une "boulette", dis tu.

Que celles et ceux qui n'en n'ont jamaius fait te jettent la première pierre, pour paraphraser un texte assez connu.

En panique? 

Je comprend; j'entend, surtout que tu prends conscience qu'un petit rien peut faire basculer ta vie du jour au lendemain, vers de l'intstabilité, sur le plan amoureux, santé, social, familial, et oui, cette prise de conscience provoque naturellement un "état de panique".

Ce petit "rien" concerne aujourd'hui le sujet dont tu parles, mais n'oublie pas qu'il pourrait être tout autre, et avoir des effets tout aussi déstabilisants.

Salutaire, dirai-je même. Je te souhaire d'en sortir grandie, toi, et ton mari, quelle que soit l'issue de tes examens de santé.

Tu as eu la présence d'esprit de consulter le corps médical.

Tu t'exprimes ici.

C'est beaucoup mieux que d''être dans le déni, et de rester seule entre toi et même.

Pas de Panique:

Tu devrais, à mon sens, continuer le suivi médical, tant pour être rassurée, que pour être prise en charge, quels que soient les risques auxquels tu te serait exposée, où auxquels tu aurais pu être exposée.

Savoir où l'on en est, à fortiori aujourd'hui en France en 2018, avec tous les outils disponibles si besoin, je ne peux qu'inviter tout un chacun à faire ce choix régulier de vérification de son état de santé personnel.

Beoin d'un soutien psycholigique pour traverser cette épreuve? n'hésite pas. Au contraire. Qu'il s'agisse d'aller demander de l'aide, une écoute, auprès d'une des nombreuses associations de terrain, ou de t'exprimer ici, comme tu le fais aujourd'hui, l'un n'étant pas incompatible avec l'autre.

Appeler à l'aide est le début de la meilleure action à mener, en parallèle de ton parcours d'examens médicaux.

Ce pourquoi, je te réponds, je ne peux laisser ton message sans réponse, ne serait-ce pour que tu voies qu'il y aura toujours quelqu'un pour te répondre quand tu appelles à l'aide, que tu n'es jamais seule, et que tu as bien fait d'appeler à l'aide.

La suite t'appartient, après, car appeler à l'aide et recevoir des mains tendues, c'est nécessaire, mais pas suffisant; mais tu dois déjà le savoir, personne ne pourra faire à ta place que que tu dois faire, mais tu pourras trouver la force de faire ce qui te semble juste et nécessaire, en sachant que tu n'e pas seule, et en étant aidée, ici, sur le terrain, au plus près de chez toi, et par le corps médical.

Tiens bon la rampe Trinity.

Stéphane

 

Portrait de Julien_O6

Bonsoir Trinity,

Le test de dépistage est vraiment très fiable dès la troisième semaine après la prise de risque. Ce serait dommage de ne pas aller à ton rendez-vous et d'attendre trois semaines de plus sans avoir eu la chance d'être rassurée.

Je ne suis pas médecin mais le mal de gorge avec des ganglions et les amygdales enflées avec des points blancs dessus ne sont pas des symptômes de l'infection au VIH. Ca ressemble plutôt une simple angine. Le medecin pourra te rassurer à ce sujet et te prescrire les antibiotiques dont tu as besoin. Vas à ton rendez-vous !