Sacré Père-Noël !

Bon sang de bois !
J'avais arrêté de croire en toi et pourtant il y a quelques jours tu m'as fait comprendre que tu existais vraiment (j'en avais déjà eu deux ou trois preuves mais m'en étais comme toujours tenu à ma réserve habituelle).
C'était le 15 décembre dernier, alors que j'étais à l'HDJ : ta porte-parole, ma pneumologue, m'a fait savoir que tu avais pour moi, avec une certaine avance, un cadeau !
Tu n'imagines pas combien j'ai été sécoué d'émotion : moi qui ne croyais plus en rien, voilà que soudain le cours des choses prenait un sens nouveau et autre, un sens qui avait du sens !
Et ce soir (oui parce que, même si j'en connaissais déjà le contenu, j'ai attendu minuit passé pour ouvrir mon paquet-cadeau), je suis aux anges (je prends en fait un peu d'avance pour m'habituer) : oh cher Père-Noël, tu ne pouvais me faire plus plaisir !
Je savais déjà que j'étais un grand privilégié : j'avais un doctorat en vih depuis 22 ans, un autre en bpco depuis 7, et voilà que tu m'octroies un probable doctorat en cancer à petites cellules !
Je ne sais que dire, tant je suis ému et confondu de reconnaissance.
Tu sais Père-Noël, à dire vrai, j'ai un peu l'impression de ne pas mériter tous ces sompteueux cadeaux que tu me fais (je suis encore plus gêné si je songe à tous ceux que tu as fait aux gens que j'aime et aimais, à ceux que je ne connais et ne connaissais pas et dont tu as pris (tu salueras pour moi ta pote la Grande Faucheuse) la vie).
Alors tu vois, parce que la seule chose qui compte dans l'existence, c'est l'amour dont on couvre ceux qui le méritent et qui parfois vous le rendent, je vais lever, après un Chardonnay de très bonne facture, une série de coupes de champagne elles aussi de très bonne, sinon excellente, facture : ce à la santé de tous les gens que j'aime et qui m'aiment, ainsi qu'à celle de tous les gens de bonne volonté et de toutes ces vies qui ont en elles ce qu'il faut pour dignement et à l'échelle de l'Histoire, être viscéralement humaines.

(le cliché date d'il y a sept ans)