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Mots clés  : anti-herpétique

Le valaciclovir, l’inhibiteur de l’ADN-polymérase virale actuellement prescrit pour prévenir et traiter les poussées d’herpès génital, pourrait bientôt rejoindre l’arsenal thérapeutique utilisé pour combattre l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). C’est ce que suggère une petite étude publiée dans « Clinical Infectious Diseases », qui rapporte une réduction de la charge virale chez des patients ne présentant pas d’infection par l’herpès simplex virus type 2 (HSV-2).

Deux études randomisées en double aveugle

L’étude, financée par les National Institutes of Health (NIH) américains, rassemble deux essais randomisés, menés aux États-Unis et au Pérou, portant sur un total de 18 patients HSV-2-séronégatifs, HIV-1-séropositifs, ne prenant pas d’antiviraux et présentant une numération des CD4+ ≥ 500 cellules/µL.

Dans un premier groupe, les patients ont reçu un comprimé de 500 mg de valaciclovir deux fois par jour, pendant 12 jours, puis pendant 12 jours, un comprimé placebo. L’autre groupe de patients a été placé sous le régime inverse, débutant par un comprimé placebo puis enchaînant avec l’antiviral.

Quel que soit le groupe, les résultats montrent que la charge virale des patients sous valaciclovir avait diminué d’environ 0,37 log10 copies/mL après 12 semaines de traitement, alors que la charge virale des patients sous placebo avait tendance à augmenter.

Si ces résultats sont confirmés dans de plus grandes études, « l’antiherpétique pourrait devenir une option pour les personnes infectées par une souche de VIH résistante aux autres antirétroviraux », souligne l’un des coauteurs de l’étude, le Dr Michael Lederman, de la Case Western University à Cleveland, qui précise que le traitement par le valaciclovir est généralement très bien toléré.

Première évidence d’une action directe sur le VIH

De nombreux essais avaient déjà montré qu’un traitement par un antiherpétique permettait de réduire les taux plasmatiques en VIH-1 chez des patients coïnfectés. Le mécanisme d’action proposé reposait alors sur une diminution de l’activité immunitaire de l’organisme. En 2008, l’équipe du Dr Lederman était la première à démontrer, dans des études ex vivo, que l’aciclovir permettait de supprimer le VIH-1 dans des tissus dépourvus de HSV-2 mais coïnfectés avec d’autres souches herpétiques.

Pour leurs essais cliniques, les auteurs ont décidé d’utiliser la prodrogue valaciclovir pour pallier la faible résorption de l’aciclovir, ce qui permet de diminuer le nombre de prises par jour. Avec ces premiers résultats cliniques, les chercheurs proposent une nouvelle hypothèse : que l’antiherpétique, activé dans les cellules infectées par le VIH, agit en bloquant directement la capacité de réplication du virus.

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Commentaires

Portrait de Kio

ça ne va pas plaire aux grosse firmes qui fabriquent les ARV.... si solution alternative et moins chères