Les archives communautaires

Enfin, un premier Etat a décrété une politique gouvernementale de lutte contre l'homophobie. C'est la première fois dans l'Histoire.

Jusqu'ici, il y avait eu des recommandations comme en France, par exemple, à l'Education nationale. Mais jamais il n'y a eu de politique contre l'homophobie au niveau d'un gouvernement dans son ensemble. Comme le rappelle le billet introducteur de ce Mémorial de l'homophobie, par contre, il y a déjà eu des politiques gouvernementales franchement homophobes et meurtrières.

Même si cette politique est perfectible, il faut saluer la Politique Québécoise de lutte contre l'homophobie :

                                 C'est historique et c'est l'exemple à suivre !

D'une pierre, deux coups sur le mur des lamentations...

Lorsqu'on parle du Mémorial de la Shoa, juqu'à preuve du contraire, il ne me semble pas qu'on parle d'un lieu où on rende hommage aux persécuteurs nazis ("Attention Godwin !", va nous dire Tofo) ni d'un lieu où on se morfond sur la perte de ceux que nous aujourd'hui n'avons jamais connus...

Il s'agit d'un lieu et d'un site Internet où on se souvient certes, où on commémore aussi mais aussi où on étudie, où on s'informe, où on apprend, d'où aussi on agit...

Ai-je besoin d'en dire plus ?

J'ai créeé ce forum parce que Sophie a fermé le précédent (j'étais contre cette fermeture rendue pourtant nécessaire par des scripteurs comme vous...) et qu'elle m'a invité à créer celui-ci... Il n'a pas d'autre vocation que palier la fermeture du précédent... Maintenant, si cela gêne qu'on parle d'homophobie...

Voilà c'est tout ! *** Un propos a été modéré *** ...Je n'ai plus rien à vous dire...

Sophie-seronet a fermé le précédent forum sur l'homophobie parce qu'il "dérivait". Ce nouveau forum à peine créé, deux membres essaient à nouveau de le faire "dériver". Mais pas de réaction de Sophie... au point que je me demande si elle ne souhaite pas fermer ce forum aussi.

Un forum consacré à la lutte contre l'homophobie n'aurait-t-il pas sa place sur Seronet ? Est-ce que c'est cela qu'il faut conclure ?

Tu écris :

"Maintenant, Nathan, tu ne peux pas décider de la qualité des contributions sous prétexte que tu as lancé un sujet, chacun est libre d'y contribuer à sa manière tant que le thème est respecté."

Justement, j'ai attiré ton attention sur des posts "dérivants". Tu les as supprimés. C'est ce que je demandais. Rien de plus. On peut vérifier puisque comme tu le sais, je garde une "photo" des forums où j'interviens notamment.

Donc cette phrase "jugeante" ne constitue qu'un procès d'intention :

 "Nathan, tu ne peux pas décider de la qualité des contributions".

qu'en moins de 27 minutes, on ne peut pas comprendre le projet du Mémorial de la shoa :

http://www.memorialdelashoah.org/

D'ailleurs Osmin a bien compris qu'il ne s'agissait pas d'un jugement de ma part mais simplement d'un constat puisqu'il est retourné sur le site en question et ses explications ensuite sont devenues plus conformes au projet de ce forum. D'ailleurs je ne suis plus intervenu. Et sa position confirme le projet de ce forum :

"Cette fois-ci OUI Nathan je suis convaincu de l'urgence d'un tel   FORUM CONTRE L'HOMOPHOBIE (Ici comme ailleurs)  qui non seulement a tué et déporté dans le passé mais continue de fleurir de plus belle aujourd'hui.

D'où la nécessité évidente de ce MEMORIAL avec son pendant, que j'évoquais plus haut, à caractère de VIGILANCE ." (Osmin)

Voilà.

Doit-on parler d’homosexualité à l’école, si oui comment, et avec des enfants de quel âge ?

L’Ille-et-Vilaine est en pleine polémique au sujet d’un film d’animation en cours de réalisation. Il doit être diffusé dans des classes de CM1 et de CM2, et aborde la question des relations amoureuses entre personnes de même sexe.

Le réalisateur, Sébastien Watel, le reconnaît lui-même. Il ne s'attendait pas à une telle polémique. Alors que son film d'animation n'est pas encore achevé, Le baiser de la lune suscite déjà des réactions hostiles. Le site du film en cliquant sur l'image :

Le site Internet de l'hebdomadaire Les quatre vérités a ainsi lancé une pétition intitulée « Halte aux incitations homosexuelles dans les écoles primaires ! » Dans le texte de cette pétition, l'hebdomadaire qui ne perd pas une occasion de s'en prendre à l'immigration, l'Islam de France ou encore la constitution européenne, entend « faire connaître aux responsables politiques français notre refus absolu de voir pénétrer dans les écoles la propagande du lobby homosexuel ».

L'inspection académique d'Ille-et-Vilaine, elle, a, d'une part, fait retirer son logo du site Internet consacré au film. D'autre part, elle confirme que la décision de diffuser ce court-métrage dans les écoles n'a pas encore été prise. « Il touchera de jeunes enfants. Il faut prendre énormément de précautions », insiste Jean-Charles Huchet, l'inspecteur d'académie, qui entend aussi veiller à ce que le film « ne froisse pas les conceptions éducatives du corps social ».

Bref, avant que Félix puisse aimer Léon sur les bancs de l'école, il pourrait y avoir de l'eau à couler sous les ponts... On va en parler beaucoup, je crois.

Le reportage sur France info :

http://www.france-info.com/chroniques-on-dit-que-2010-01-26-faut-il-parl...

dans les écoles primaires !"

C'est l'intitulé de la pétition que le site Les quatre vérités a lancée pour s'opposer à la diffusion dans les écoles du film d'animation Le Baiser de la lune, destiné à lutter contre l'homophobie.

Voici le texte de présentation de la pétition :

"Pétition auprès des ministères de la Jeunesse et des Sports, de l’Education nationale, du Conseil régional de Bretagne et du Conseil général des Côtes d’Armor pour l’arrêt de tout partenariat avec le film « Le Baiser de la lune » et pour l’interdiction de sa diffusion dans les écoles.

Nous, citoyens français, parents ou grand-parents d’élèves, voulons faire connaître aux responsables politiques français notre refus absolu de voir pénétrer dans les écoles la propagande du lobby homosexuel.

Nous exigeons que les institutions publiques se retirent de tout partenariat avec les promoteurs du film « le baiser de la lune » et que le ministère de l’Education nationale prenne toutes mesures pour interdire sa diffusion dans les écoles publiques et privées sous contrat.

Face à la prise en otages (lol : voir mon blog à ce sujet : http://www.seronet.info/billet_blog/une-expression-que-je-deteste-23008)de nos enfants par le lobby homosexuel, nous voulons faire connaître notre profond sentiment de révolte et avertissons la classe politique que sa capitulation devant les exigences exorbitantes dudit lobby sera inévitablement sanctionnée dans les urnes ."

Apparemment, ils ont déjà obtenu la capitulation - souhaitée - de l'Education Nationale qui a retiré aujourd'hui son logo du site du film.

D'ailleurs sur leur site, voici la turpitude que les pétitionnaires dénoncent :

"En consultant, toujours sur le site du film, les partenaires officiels du projet, on trouve, à côté du « magazine des gays et des lesbiennes », Têtu, du Centre Gays, Lesbiennes, Bi et Transsexuels (CGLBT) de Rennes, de SOS-Homophobie et de la Ligue de l’Enseignement d’Ille-et-Vilaine, une quantité d’institutions publiques, parmi lesquelles : le ministère de la Jeunesse et des Sports ; l’Education nationale (Inspection académique d’Ille-et-Vilaine) ; Le Centre National de la Cinématographie (CNC) ; le Conseil régional de Bretagne ; le Conseil général des Côtes d’Armor ; la Ville de Rennes ; TV Rennes…

En voilà assez ! Ce sont nos enfants qu’il s’agit de défendre, c’est leur intégrité mentale qui est menacée par ce genre de projet, avec la complicité active de la puissance publique !

Les parents français sont fondés à refuser que la propagande pernicieuse et l’idéologie du lobby homosexuel pénètrent dans les écoles et jusque dans les classes de leurs enfants.

Ils sont fondés à se révolter dès lors que l’école publique est financée par leurs impôts.

Ils sont fondés à se rebeller dès lors que l’Etat leur fait une obligation de scolariser leurs enfants pour les instruire, pas pour les pervertir.

On comprend qu’ils soient de plus en plus nombreux à choisir d’inscrire leurs enfants dans des écoles hors contrat, malgré les sacrifices financiers que cela représente.

Nous appelons donc les parents français à dire leur révolte et leur refus en signant la pétition ci-jointe, qui sera adressée aux ministères des sports et de l’Education, au Conseil régional de Bretagne et au Conseil général des Côtes d’Armor. Il faut faire savoir aux responsables politiques complices de cette indignité que la révolte des Français aura très bientôt des répercussions certaines sur leur réélection."

Il est vrai que ce sont bientôt les élections régionales ! Et ils ont déjà été entendus par le gouvernement... Vous en connaissez beaucoup des pétitions qui font fléchir aussi vite Sarko ?

Sur leur site, les pétitionnaires ne manquent pas évidemment d'établir inisidieusement un amalgame entre homosexualité et pédophilie. Pour cela, ils reprennent, en la commentant, la présentation que Sébastien Watel fait lui-même de son film d'animation. Les passages entre guillemets sont extraits de la présentation de Sébastien Watel ; le reste, ce sont l'analyse (?) et les commentaires des pétitionnaires. Les passages en gras sont le fait des pétitionnaires. Je me suis permis de mettre en rouge un passage édifiant :

___________________________________________________________________

Lors de sa diffusion dans les classes, ce film sera accompagné d’un « livret pédagogique » (sic) destiné à « « faire réfléchir les élèves sur les différentes relations amoureuses ».

« Ce dvd-livret est à l’intention des enseignants ou intervenants souhaitant débattre avec leurs élèves, des différentes relations amoureuses suite au visionnage du film. », est-il précisé sur le site.

« Une première partie sera destinée à analyser le film de façon ludique, afin de discuter des intentions de l’auteur et de la psychologie des personnages. »

« Une seconde partie développera des exercices ludiques amenant les élèves à réfléchir sur les relations amoureuses : norme, stéréotypes, relations amoureuses entre personne du même sexe. »

Il est permis de se demander en quoi consisteront ces « exercices ludiques ». On peut tout craindre !

« Une troisième partie donnera des informations simples mais juste sur les relations amoureuses entre personne de même sexe. Ces informations sont destinées à répondre de manière appropriée, aux interrogations éventuelles des élèves. »

Les « interrogations éventuelles » d’élèves de 9 et 10 ans !

Communiqué de presse collectif INTER-LGBT SOS homophobie Collectif éducation contre les LGBTphobies en milieu scolaire (FCPE / FERC-CGT / FIDL / FSU / SGEN-CFDT / UNEF / UNL / UNSA-EDUCATION)

Le Ministère de l’Éducation nationale doit remplir sa mission sans céder aux lobbys ultra-conservateurs

Une production rennaise monte actuellement un film d’animation poétique destiné à aborder les relations amoureuses entre personnes du même sexe auprès des enfants de CM1 et CM2.

Pourtant soutenu par de nombreux partenaires (notamment le Ministère de la Jeunesse et des Sports, le Conseil Régional de Bretagne, les Conseils Généraux des Côtes d’Armor et du Finistère, la Ville de Rennes, la Ligue de l’enseignement 35, SOS homophobie, le Centre GLBT de Rennes et le Centre National de la Cinématographie etc…), cet outil pédagogique doit faire face à une levée de boucliers homophobes visant à démolir ce projet de sensibilisation à la diversité en direction des publics jeunes.

Le média en ligne tetu.com a fait savoir le 23 janvier dernier que le Ministère de l’Éducation nationale, par le biais de l’inspection académique d’Ile et Villaine, cédant sous la pression d’associations ultra-conservatrices, a souhaité retirer son logo de ce projet pédagogique qui vise à « apporter une meilleure représentation des relations amoureuses entre les personnes du même sexe ». Le Ministère de la Jeunesse et des Sports subit des pressions pour qu’il en soit de même.

Pour les initiateurs du projet « Le Baiser de la Lune » , il s’agit de « lutter contre l’homophobie survenant à l’adolescence », en expliquant aux élèves d’école primaire du cycle 3 qu’il existe « différentes façons de s’aimer ».

Il n’en fallait pas plus pour que des associations ou des sites connus pour leurs positions idéologiques très conservatrices , dont l’objectif est « de sensibiliser l’opinion sur les droits de l’enfant, prévenir des dangers de l’homoparentalité, et fournir les arguments nécessaires à la défense de la famille » se lancent dans deux pétitions intitulées pour l’une « « Halte aux incitations homosexuelles dans les écoles primaires ! » et pour l’autre « Halte à la propagande en faveur de l’homosexualité au sein de l’école » adressées à différentes institutions partenaires du projet.

Pour ces opposants au projet pédagogique incriminé, « ce sont nos enfants qu’il s’agit de défendre, c’est leur intégrité mentale qui est menacée par ce genre de projet, avec la complicité active de la puissance publique ! », estimant même qu’une telle initiative risque de « pervertir » les élèves.

Il est surprenant, alors que l’homosexualité est dépénalisée depuis presque trente ans, que la majorité de nos concitoyens ont enfin compris que l’orientation sexuelle ne fonde pas à elle seule une identité, que l’amour pour une personne de même sexe, s’il n’est pas majoritaire, n’en est pas pour autant anormal, il est surprenant donc que de telles pétitions outrancières, caricaturales de bêtise puissent encore inquiéter les pouvoirs publics et les faire réagir avec autant de frilosité. Ceci est d’autant plus étonnant que les circulaires adressées aux chefs d’établissements scolaires pour les rentrées 2008 et 2009 leur ont précisé que « la communauté éducative doit faire preuve de la plus grande vigilance et de la plus grande fermeté à l’égard de toutes les formes de racisme, d’antisémitisme, d’homophobie et de sexisme. Tout propos, tout comportement qui réduit l’autre à une appartenance religieuse ou ethnique, à une orientation sexuelle, à une apparence physique, appelle une réponse qui, selon les cas, relève des champs pédagogique, disciplinaire, pénal ou de plusieurs d’entre eux ».

La question n’est pas de risquer de « pervertir » les élèves, l’accusation est tellement stupide qu’elle ne mérite même pas d’être relevée, la question est de savoir quoi faire devant la haine et les préjugés homophobes qui conduisent de nombreux jeunes à se suicider , à tenter de le faire ou à adopter des comportements à risque pour eux-mêmes tant ce rejet les conduit à un déni voire un dégout d’eux-mêmes.

Nous, organisations signataires du présent communiqué, ne pouvons admettre que le Ministère de l’Éducation nationale, par cette frileuse reculade, refuse de remplir sa mission d’éducation à la sexualité et à la citoyenneté, cautionnant ainsi les lobbys ultra- conservateurs, chantres de l’ordre moral.

La lutte contre les discriminations, quelles qu’elles soient, doit être soutenue par les pouvoirs publics et notamment par les instances publiques chargées de l’éducation et de la formation. Le respect et la tolérance sont bien des valeurs républicaines qui ont toute leur place dans l’enseignement et à ce titre, les projets qui vont en ce sens méritent d’être promus et diffusés.

Aussi, nous exigeons que les pouvoirs publics mettent tout en œuvre pour faire reculer les préjugés et les discriminations relatifs à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre, y compris en participant au financement de projets pédagogiques et éducatifs destinés à cet objectif, qu’ils aient lieu aussi bien au lycée, au collège ou dans le premier degré.

L’actualité, et cette situation notamment, montre qu’il est urgent que le Ministre de l’Éducation nationale, comme il s’y était engagé, ouvre enfin rapidement les vrais travaux du groupe de travail sur les discriminations aux organisations expertes, et ne se contente pas de les auditionner.

Nous lui demandons de revenir sur sa décision et de soutenir effectivement ce projet comme initialement il s’y était engagé.

Cette phrase est dans le communiqué. Relis bien le billet. En quoi dire qu'une phrase est "fausse" constitue-t-il une argumentation ? Je ne vois pas en quoi cette phrase serait "fausse"... Mais tu vas sans doute le démontrer...

Christine Boutin a adressé une lettre ouverte au Ministre de l'Education à propos de l'affaire du Baiser de la Lune, hier, vendredi 29 janvier. Voici la lettre copiée/collée (lol). Je n'allais tout de même pas la réécrire à sa place et on ne peut pas inventer l'info...

Lettre ouverte de Christine Boutin à Luc Chatel, Ministre de l'Education nationale, à propos du film "Le Baiser de la lune", film de "sensibilisation" à l'homosexualité pour les enfants de CM1/CM2.

Paris, le 29 janvier 2010

Monsieur le Ministre,

Je me permets de vous exprimer ma surprise et mon indignation, partagées par un nombre croissant de Français, au sujet du projet de diffusion du film Le baiser de la Lune, destiné aux élèves de CM1 et CM2.

Ce film, comme l’indique son réalisateur lui-même, doit servir « d’outil pédagogique » pour « apporter une meilleure représentation des relations amoureuses entre les personnes du même sexe », « à l’intention des enfants de CM1/CM2. » Ce film développera notamment « des exercices ludiques amenant les élèves à réfléchir sur les relations amoureuses : norme, stéréotypes, relations amoureuses entre personne du même sexe. »

« La neutralité philosophique et politique s'impose aux enseignants et aux élèves, »      lit-on sur le site de l’Education nationale. Or, ce film bafoue le principe de la neutralité de l’enseignement public en s’immisçant dans la conscience et l’intimité des enfants sans égard pour la responsabilité éducative de leurs parents.

Au nom d’une idéologie relativiste poussée à l’extrême, et sous l’impulsion de groupes de pression, ce film idéologique prive les enfants des repères les plus fondamentaux que sont la différence des sexes et la dimension structurante pour chacun de l’altérité.

Vous comprendrez comme moi que « l’apprentissage du respect de l’autre et de sa différence », intention officielle du film, ne peut se faire en niant une différence fondamentale, la différence des sexes, qui est constitutive de notre humanité.

« L’apprentissage du respect de l’autre » ne peut pas non plus se faire en caricaturant  « le regard archaïque d’une grand-mère sur les relations amoureuses », regard qui est celui de la très grande majorité des Français.

Monsieur le ministre, je vous demande, au nom du respect de la neutralité de l’Education Nationale, de bien vouloir affirmer votre opposition à ce film en obtenant l’interdiction de sa diffusion.

Confiante dans la suite que vous donnerez à ma demande, je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en l’expression de ma haute considération.

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Le débat prend donc désormais une dimension politique nationale.

Jeudi 28 janvier 2010, la députée de Paris Martine Billard (Porte-Parole du Parti de Gauche) a interpellé le ministre de l'Éducation nationale Luc Chatel, sur l'affaire du retrait du soutien au court-métrage d'animation Le Baiser de la Lune, suite à des pressions homophobes.

Voici la question écrite n°01-72576 telle que publiée au Journal officiel :

"Mme Martine Billard interroge M. le ministre de l'éducation nationale sur le sens politique du retrait du logo de son ministère, décidé par l'inspection académique d'Ile-et-Villaine, du projet de film d'animation poétique abordant les relations amoureuses entre personnes de même sexe, à destination des élèves d'école primaire des classes de CM1 et CM2, monté par une production rennaise. Le court-métrage d'animation raconte l'histoire d'amour entre un poisson-chat et un poisson-lune. Ce projet pédagogique entend participer à la lutte contre l'homophobie survenant à l'adolescence dont on sait qu'elle est très répandue en milieu scolaire poussant de nombreux jeunes au suicide, en expliquant la pluralité des façons de s'aimer. Il bénéficie du soutien d'autres institutions publiques (comme le Conseil régional de Bretagne, les conseils généraux des Côtes d'Armor et du Finistère et la ville de Rennes) ainsi que d'importantes associations mobilisées contre l'homophobie. Pourtant, des associations ultra-conservatrices qui refusent que l'école aborde positivement le sujet de l'homosexualité, ont lancé une campagne homophobe contre ce projet, accusé de « pervertir les élèves ». Alors que ces dernières années les chefs d'établissement ont reçu des circulaires appelant à la vigilance et à la fermeté contre les manifestations d'homophobie (au même titre que toutes les discriminations), le retrait du logo de son ministère, suite aux pressions homophobes de milieux ultra-conservateurs, est un mauvais coup porté à la lutte contre les discriminations à raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre. Aussi, lui demande-t-elle s'il compte revenir sur la décision de son ministère, afin que ce dernier puisse remplir sa mission républicaine d'éducation à la pluralité de sexualités et à la transmission des valeurs de non discrimination et de citoyenneté."

(Les couleurs sont de moi, pas du Journal officiel...)

Parallèlement à la pétition contre le Baiser de la Lune, le Collectif pour l'enfant, ultraconservateur, dénonce l'organisation par les élus lycéens du Conseil académique de la vie lycéenne de Paris, jusqu'au 15 janvier 2010, d'un concours contre les discriminations dont l’affiche suggèrerait selon ce collectif une similitude entre couple homosexuel et couple hétérosexuel.

"Sous couvert de lutte contre les discriminations, ces initiatives manifestent en réalité une volonté affirmée de promouvoir l’homosexualité dans les établissements scolaires, au mépris du respect de l'enfant, et à des âges cruciaux pour son développement.", proteste le Collectif qui demande également "que ne soient plus subventionnées avec l’argent public de telles opérations."

Voici l'affiche incriminée :

Voici un site, un blog collaboratif, indépendant et bénévole en fait que j'aime particulièrement fréquenter, Les Toiles Roses :

http://www.lestoilesroses.net/

Les blogueurs bénévoles y sont de toutes origines ethniques, culturelles et confessionnelles (ou libres penseurs). Tous les sujets en lien avec l'homosexualité y sont abordés, notamment l'homosexualité dans les cités.

La culture y tient une grande place : littérature, cinéma, analyses sociétales...

La devise de ce blog est d'ailleurs celle-ci :

La culture, c'est comme l'amour. Il faut y aller par petits coups au début pour bien en jouir plus tard (Pierre Desproges).

Ceux qui le souhaitent peuvent y écrire. Il suffit pour cela de contacter ce lien sur Facebook :

http://www.facebook.com/group.php?gid=61890249500#/group.php?gid=6189024...

"Si certain(e)s se sentent l'envie de proposer une chronique régulière (culturelle ou d'humeur... d'humour noir ou rose... drôle ou méchante, tendre ou caustique... militante, politique ou pas...), contactez-nous en nous exposant votre idée... Le mot d'ordre sur Les Toiles Roses est "carte blanche" et "Infinie Diversité en Infinie Combinaison" (donc peu importe les idées politiques - hormis l'extrême droite, désolé -, les parcours, les positions sociales ou autres critères qui ne sont pas discrimants pour nous (zut, je cause super bien, non ? :-). Si d'autres aimeraient interviewer pour notre (votre) blog des auteurs, des acteurs, des réalisateurs, toutes les candidatures seront épluchées avec beaucoup d'attention."

Le Baiser de la Lune "n'a pas vocation à être projeté en primaire", a déclaré le ministre de l'Education nationale Luc Chatel, mercredi :

"La lutte contre les discriminations et particulièrement contre l'homophobie, c'est un sujet très important et l'Education nationale joue un rôle très important (...) A la fin du mois de février dans tous les lycées et dans tous les collèges, je vais organiser une campagne d'affichage pour la lutte contre l'homophobie, donc nous sommes très mobilisés sur ce sujet. (...) Mais le Baiser de la Lune est une initiative privée. Ce n'est pas une initiative du ministère de l'Education nationale, elle n'est pas financée par le ministère de l'Education nationale" et ce film "n'a pas vocation à être diffusé en primaire à l'école".

"Je dis oui à la lutte contre l'homophobie, oui à la lutte contre les discriminations, oui à la sensibilisation de nos lycéens et de nos collégiens", mais "traiter de ces sujets en primaire, ça me semble que c'est prématuré".

Et bien moi je dis "NON" à Luc Châtel, mon Ministre !

Ma réponse, Eris, est identique à celle du Communiqué Inter LGBT-Sos Homophobie ci-dessous. C'est aussi la position du Collectif  Education contre les LGBTphobies. Ce communiqué date d'hier, 3 Février 2010 :

"Christine Boutin, ancien membre du gouvernement Fillon et présidente du Parti Chrétien-Démocrate, a adressé vendredi une lettre publique au ministre de l’Education Nationale, Luc Chatel, dans laquelle elle l’appelle, « au nom du respect de la neutralité de l’Education nationale », à affirmer son opposition au court-métrage d’animation Le Baiser de la lune « 　en obtenant l’interdiction de sa diffusion　 ». Ce conte, qui s’adresse à des enfants en classe de CM1 et CM2, met en scène une histoire d’amour entre deux poissons du même sexe.

Il est regrettable que Luc Chatel, interrogé ce mercredi 3 février sur RMC, ait confirmé que le ministère de l’Education nationale ne soutienne pas la diffusion de ce film, estimant que la lutte contre l’homophobie n’a pas sa place à l’école primaire, mais exclusivement dans le secondaire. La diffusion de ce film lui semble « 　prématurée　 », et son discours s’aligne ainsi sur celui tenu par des mouvements de droite ultra-conservateurs.

Peut-être Monsieur Chatel n’a-t-il pas eu l’occasion de se renseigner davantage sur le contenu précis de ce projet, qui n’a pas vocation à traiter des relations sexuelles, mais du sentiment amoureux. Il ne s’agit pas non plus de faire du 　prosélytisme, et donc de ne plus être neutre « 　philosophiquement ou politiquement　 », comme l’en accuse Madame Boutin, mais simplement de montrer la diversité des relations amoureuses. Il ne saurait y avoir de hiérarchie entre les différentes façons d’aimer, que l’on soit hétérosexuel-le, lesbienne, gay ou bi. Pourquoi les enfants de CM1 et CM2 n’auraient-ils accès qu’à une seule vision du couple, une seule voie possible d’épanouissement, qui serait le modèle hétérosexuel ?

De très nombreuses études en pédopsychiatrie ont prouvé que le questionnement sur le désir amoureux existe dès l’école primaire. Mais il est évident que les outils pour aborder ce sujet, et les discriminations liées à l’orientation sexuelle et l’identité de genre qui peuvent aller avec, ne peuvent être traités à l’école primaire, au collège ou au lycée qu’en prenant en compte l’âge des élèves et leur maturité. C’est pourquoi le court-métrage Le Baiser de la lune pourrait être un bon outil pédagogique pour amorcer un discours pluriel, et ainsi faire prendre conscience de la diversité des relations amoureuses.

Le film de Sébastien Watel, en abordant l’homosexualité de façon poétique et en ne la réduisant pas à sa dimension sexuelle, aiderait à une meilleure acceptation de l’homosexualité, et ferait donc œuvre d’utilité publique en luttant contre les discriminations. La prévention est une clé de voûte essentielle pour la lutte contre l’homophobie. Et c’est en agissant tôt que l’on peut éviter que se perpétue le climat homophobe (insultes, mises à l’écart, brimades...) qui peut régner dans les collèges et lycées, et ainsi faire en sorte que les adolescent-e-s homosexuel-le-s traversent moins douloureusement cette période de découverte de soi, qui peut amener certain-e-s à mettre fin à leurs jours.

C’est pourquoi, nous, associations signataires de ce communiqué de presse, en appelons au Ministère de l’Education nationale, afin qu’il affirme la nécessité d’aborder les relations amoureuses dans leur diversité dès l’école primaire, et soutienne le projet Le Baiser de la lune, ainsi que toute autre action, privée ou publique, qui aiderait à une meilleure acceptation de l’homosexualité à l’école, car les enfants n’attendent pas le collège pour lancer des insultes homophobes."

Voilà ! Tout est dit.

J'ajouterai qu'il faudrait revoir à l'école primaire la manière dont sont évoqués les rapports hommes-femmes dans les manuels et dans les ouvrages de littérature de jeunesse offets à la lecture dans les BDI des écoles primaires. La plupart du temps, ces rapports sont évoqués de manière sétéréotypée et cette évocation est rarement à l'avantage des femmes. Or c'est dès l'école primaire que se structure la pensée et que s'ancrent les préjugés. Le même constat pourrait être fait à propos de la sous représentation des minorités visibles, des personnes en situation de handicap... dans ces supports pédagogiques...

Espérons que cette polémique va en outre reposer cette question fondamentale des préjugés que véhiculent les supports pédagogiques : manuels, documents pédagogiques, Littérature de jeunesse...

Je crois que le débat ne fait que s'amplifier. il est passé du niveau régional au niveau national et il va s'élargir désormais à tous les Français.

D'abord, le primaire n'est pas épargné par l'homophobie. C'est dans le primaire que fusent les premières insultes fondées sur l'orientation sexuelle :

 "Pédé est encore l’insulte la plus courante, elle est très banale y compris chez les jeunes dès le primaire" - Philippe Castel (FSU), animateur du groupe de lutte contre les discriminations LGBT ou "lesbiennes, gays, bi et transsexuelles" qui compte sept syndicats de l’Education et parents d’élèves (sept. 2008)

Ensuite, le Baiser de la lune où on ne trouve aucune référence sexuelle explicite, comparé à Cendrillon, c'est très guimauve... Ou même comparé à Blanche neige et ses sept nains... Voir à ce propos La psychanlyse des contes de fées de Bettelheim. Devrait-on interdire ces contes au prétexte qu'ils incitent les gamins de CM  à avoir des relations hétérosexuelles ? Et que dire du Petit chaperon rouge ou du Petit Poucet où un des thèmes centraux est la pédophilie ?

Enfin, j'ai retrouvé un forum de collégiens où ils parlent justement de l'homophobie au collège. C'est intéressant. C'est bourré de témoignages. C'est là :

http://www.sortirensemble.com/egrave-homophobie-75424_1.html

Pour ceux que les thèmes de l'éducation et de l'homophobie intéressent, il y a ce site  très riche en ressources animé notamment par des profs :

A l'occasion du 1er Congrès Mondial contre l'Homophobie, le 15 juin 2009, Robert Badinter, à l'origine de la dépénalisation de l'homosexualité en 1981 et de l'abolition de la peine de mort, a prononcé un discours fondateur de la lutte universelle contre l'homophobie :

Bonsoir @ tous : aurore, eris, filigrane pour ceux qui se sont exprimés aujourd'hui et... @ Schmidt qui est inscrit depuis peu sur Seronet et qui indique qu'un nouveau membre peut s'exprimer sur Seronet dès lors que le sujet l'intéresse.

C'est vrai que mon point de vue est plus tranché que celui d'aurore, eris, filigrane... Cela fait des siècles qu'on nous dit, ce n'est pas le lieu, ce n'est pas le moment, ce ne sont pas les personnes, ce n'est pas la bonne circonstance... où il faut parler d'homosexualité et d'homophobie... Bref, les homos seraient toujours à côté de la plaque quand ils veulent parler d'eux et de ce qu'ils subissent.

Par contre, que les homophobes parlent en tous lieux, à tous moments, à leurs enfants même très jeunes, à leurs collègues, à leurs ennemis, en toutes occasions, pour rire, pour détruire, pour agresser... de nous, ces pédés, ces enculés, ces tarlouzes... Et tout le monde, - enfin presque, sauf ceux qui sont "ciblés" évidemment - trouve que c'est le bon lieu, le bon moment, les bonnes personnes, les bonnes raisons... d'évoquer ces pédés, ces enculés, ces tarlouzes...

Or l'Histoire des persécutions, de toutes les persécutions nous montre qu'on commence d'abord par désigner les futures victimes par des mots les plus avilissants possibles avant de leur faire subir les plus grands maux... C'est d'ailleurs pour cela que dans la grande mécanique des persécutions, l'Ecole, l'Education jouent toujours un rôle fondamental. Ce sont les Fabriques des maux futurs... Une persécution, un pogrom, une extermination... ne se décident pas du jour au lendemain. Ils s'élaborent au cours d'un lent processus qui peut parfois durer des années, des dizaines d'années, des centaines d'années... pour aboutir à la grande catastrophe. Et ce processus destructeur peut se transmettre et s'amplifer de génération en génération grâce aux mots, grâce à l'Ecole, grâce à l'Education...

C'est pourquoi à mon avis il n'y a pas d'âge pour parler avec les enfants de tous ces maux que désignent les mots racisme, antisémitisme, sexisme, homophobie, discrimination... Le plus tôt est toujours le mieux ! Dès l'école maternelle même...

Et comme l'exprime Schmidt, il faut parfois savoir rentrer dans le lard des maux... même par l'art des mots, ajouterais-je.

Entre deux maux, il faut choisir le moindre...

Bonjour filigrane,

Il est bien dit par les promoteurs du projet que Le baiser de la Lune s'inscrit dans une démarche pédagogique globale et qu'il n'est pas conçu pour être projeté seul mais intégré dans un ensemble d'activités pédagogiques. Mais c'est précisément cela qui gêne ses détracteurs si tu relis bien les posts précédents.

Pour ce qui est de la shoa, l'autobiographie est au programme des classes de 3ème. C'est d'ailleurs à cette occasion que Primo Levi est souvent étudié. Cependant, chaque enseignant peut quand il le souhaite aborder la question au nom de sa liberté pédagogique. Il en est de même pour l'homosexualité et l'homophobie. Tout enseignant peut aborder la question au moment et de la manière qu'il le souhaite au nom de sa liberté pédagogique. Il peut de ce fait décider d'entreprendre la démarche pédagogique proposée par les activités autour du Baiser de la Lune et d'après mes dernières informations syndicales, c'est ce que vont faire de nombreux enseignants avec le Baiser de la Lune contournant ainsi le diktat de Chatel surtout qu'en ce moment, il existe un mouvement de désobéissance civique important parmi les professeurs des écoles. Il prend même de l'ampleur.

Pour ce qui est de la formation des enseignants, bien sûr d'accord avec toi. Un site comme Homoedu y contribue.

Un couac au gouvernement !

Le Haut-commissariat à la Jeunesse a participé au financement du Baiser de la lune. C'est ce qu'a indiqué Martin HIRSCH lui-même hier. Il s'est même déclaré "fier" de cette participation. C'était hier sur BFMTV-RMC.

"Je ne me renie pas du fait qu'avec mes crédits ce film a été soutenu, aidé, il n'y a aucun problème là-dessus", précisant que le Haut-commissariat l'avait financé "à hauteur de 3.000 euros".

"J'ai vu ce film. Je suis fier qu'on ait participé à ce film qui me paraît un film plutôt sympathique. Il ne m'a pas choqué", a-t-il ajouté.

Cliquez :

J'avais évoqué la très grave agression homophobe dont avait été victime en septembre à Rouen un jeune enseignant de 25 ans. Il avait été retrouvé, sa voiture calcinée et lui gravement brûlé. C'était là :

http://www.seronet.info/billet_forum/internet-l-homophobie-progresse-133...

Selon l'AFP, trois hommes âgés de 25 et 26 ans soupçonnés d'être les auteurs en septembre dernier de l'agression homophobe ont été interpellés mercredi et écroués aujourd'hui à Rouen.

Ils ont été mis en examen pour "tentative de meurtre aggravée" et "actes de torture et barbarie aggravés".

La victime âgée aujourd'hui de 26 ans est toujours hospitalisée.

D'après un flash d'information diffusé aujourd'hui sur France info (Christine Wurz)

Les trois jeunes mis en examen dans le cadre de l'agression et les actes de torture dont a été victime le jeune enseignant de Rouen ont fait leurs premières déclarations. Le caractère homophobe de l'agression ne fait pas de doute, selon les enqêteurs.

Les Faits

Ce soir-là, les trois jeunes incarcérés ont beaucoup bu. Selon leurs propres termes, ils décident alors "d'aller casser du pédé dans la forêt des Essarts", lieu de drague homo proche de Rouen.

La victime est choisie au hasard. Elle va vivre alors un véritalbe calvaire, un déchaînement de violence dont les auteurs disent qu'ils ne s'en seraient jamais sentis capables. A croire que l'homophobie donne plus de force encore. Coups de pieds et coups de poings s'abattent sur la victime. Pour couronner le tout, ils enfoncent un bout de bois dans l'anus du supplicié. Ils laissent ensuite pour morte leur victime et incendient son véhicule. Le jeune enseignant est brûlé à son tour par la propagation du feu. Il est secouru plus de 14 heures plus tard par un automobiliste.

Le véhicule des agresseurs est retrouvé brûlé 48 heures plus tard. Ce sont les recherches effectuées sur ce véhicule par la police scientifique et technique ainsi que des témoignanges qui vont conduire à l'arrestation des trois jeunes suspects mercredi.

Ils sont sans emploi et connus des services de police pour des vols et des incendies de voitures.

Ils risquent la perpétuité.

La jeune victime de ces actes de barbarie homophobe est toujours hospitalisée dans la région parisienne.

ou Crève mon fils ! Je ne veux pas de pédé dans ma vie... (sous titre)

C'est le titre choc du livre du célèbre photographe Jean-Marie Périer, fils de l'acteur François Périer qui sort aujourd"'hui.

Cet ouvrage documentaire rassemble des témoignages de jeunes homosexuel-le-s, de tous milieux et de toutes régions, rejeté-e-s par leur famille du fait de leur orientation sexuelle.

Indigné par cette situation qui concernerait au moins 300 adolescents chaque année (soit près de 1 par jour), Jean-Marie Périer a décidé de porter la voix de ces banni-e-s.

On peut lire les dix premières pages gratuitement et en avant-première ici.