Les politiques s'invitent à déjeuner

Publié par Ferdy le 16.03.2011
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Sans détenir de statistiques officielles, fiables et irréfutables, à part celles que je conçois dans le désordre de mes lectures ou de mes interventions, je crois avoir perçu depuis quelque temps, un certain engouement à propos des sujets politiques, plus virulents ou plus engagés dans de nombreux commentaires publiés sur Seronet.

Cet exceptionnel dynamisme des débats appelle au moins deux réflexions.

La première, réjouissante entre toutes, nous rappelle que ni le virus, ni l'orientation sexuelle ne sauraient constituer une quelconque obédience politique, ni religieuse (ouf, c'est dit !)

Le petit séisme électoral provoqué par de récents sondages, attribuant autour de 23% d'intentions de vote à l'héritière Le Pen au premier tour de la présidentielle de 2012 ; la savante et coquette incertitude que laissent planer DSK, son épouse et ses conseillers à propos de sa candidature quasi messianique ; l'échec global de l'entreprise Sarko 1er (régulièrement retoqué par le Conseil Constitutionnel) ; le renvoi du procès Chirac ; les mesures d'expulsion à l'égard des malades sans papiers, le sujet de l'insécurité qui refait surface à l'occasion du moindre fait divers, etc. tout nous prédispose à une pré-campagne électorale des plus rasantes.

Ce forum périlleux en témoigne.


La deuxième interrogation porte sur le sort peu enviable réservé aux démocrates modérés. A un an du scrutin, il n'y a pas de programme. En dehors de quelques vagues lointaines promesses généreuses, totalement sorties du champ du réel (réforme de la fiscalité à l'UMP, retour aux valeurs républicaines au PS, etc.), l'incertitude semble de rigueur.

Si l'abstention ou le vote blanc semblent tenter de nombreux indécis, c'est aussi en raison de ce flou, qui n'a rien d'artistique, mais qui opacifie considérablement la scène politique, au moment même où celle-ci avait tant besoin de transparence.

Les instituts de sondages, condamnés à proposer des candidats virtuels, à un panel tout aussi virtuel, font se rencontrer tous les fantasmes réels liés au doute d'un suffrage vidé de toute substance idéologique, mais annoncé comme une compétition sportive tantôt stimulante, tantôt dévastatrice, tantôt inutile.

Depuis son blog dominical, Frabro énumère la série de catastrophes et de révolutions auxquelles nous assistons actuellement, un peu pantois, depuis nos canapés.
Ce titre, emprunté à Stéphane Eicher, résume ce que l'on peut aspirer dans l'inconfort d'un "Déjeuner en paix".

L'homme se plaît parfois à être conduit par un bourreau vers le précipice qui le guette. (*)

(*) très libre adaptation de Fénelon : "Toute vie est un chemin qui conduit à un précipice, fût-il couvert de roses."

Commentaires

Portrait de romainparis

l'autruche, d'autres utilisent celle du vautour. Faire semblant de ne rien voir ou se nourrir des cadavres des autres nous a amenés au monde actuel, là est notre précipice.
Portrait de frabro

Est proche du capitole, répétait un esclave à l'oreille du général vainqueur au cours de son triomphe.  Ceux qui triomphent aujourd'hui devraient se souvenir de cette formule.
Portrait de eris

Dans le "flasque" politique actuel avec des cantonales dont beaucoup se tapent le coquillard, comment avoir de l'espoir?

Car c'est bien cela qui manque à Tous, politiques ou "civils".

Il  ne manquait plus que la catastrophe du Japon et la peur ressurgie du nécléaire civil pour mettre ko ceux qui ne l'étaient pas encore...

On vit des années dures, physiquement, moralement, depuis déjà 10 ans ( le 11 septembre a cheminé avec son cortège de décisions mondiales irrationnelles )

 Mais c'est parce que l'Homme est acculé, qu'il essaie encore de faire celui qui peut encore tout maîtiser sur la planète, alors qu'il n'en a jamais été question !

Ces catastrophes répétées, naturelles ou pas,  nous montrent notre fragilité extrême face à l'irrationnel et à la déraison

Quand va t on comprendre que la solution, c'est l'Amour?

Ca paraît niais ce que je dis?

Réfléchissez bien, car c'est la seule clé valable pour notre survie, et enfin notre épanouissement,  j'en suis intimement persuadé !

Mais je ne suis pas seul, nous sommes aujourd'hui  6,7 milliards à devoir réagir .

« Le but est le chemin lui-même » Soyons nous-mêmes, en toute circonstance.