Accidents médicamenteux : Fas dénonce et propose

14 Mars 2019
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« Médiator, Dépakine, Androcur : les scandales liés aux risques médicamenteux se succèdent sans qu’aucun dispositif efficace ne soit adopté par les autorités pour rappeler les personnes exposées », dénonce France assos santé (Fas), dans un communiqué (6 mars). Le collectif estime que ce « statu quo n’est plus acceptable » et demande aux « pouvoirs publics de prendre leurs responsabilités et de proposer des solutions à la hauteur de l’enjeu ». En cause, selon France assos santé, un dispositif « long, laborieux et inefficace ». Dans le cas précis d’un risque médicamenteux, le rappel [des personnes concernées, ndlr] n’est possible qu’après une longue et laborieuse consultation des bases locales de remboursement de l’Assurance maladie, et ne permet pas de remonter au-delà d’une période de 36 mois. Or les conséquences sur la santé surviennent parfois plusieurs années après l’exposition au risque. Impossible dans ce cas de rappeler les patients exposés », note le communiqué de France assos aanté. Pour le collectif, le « rappel des patients est un enjeu majeur de sécurité sanitaire ». « Il y a urgence à mettre en place un dispositif de rappel cohérent et efficace, en garantissant évidemment la protection des données des usagers. Avec la multiplication des scandales sanitaires, on ne peut accepter que des dizaines de milliers de patients soient perdus de vue et donc potentiellement en danger. Nous demandons aux pouvoirs publics de faire preuve de responsabilité et de volonté politique sur ce dossier", explique Alain-Michel Ceretti, président de France Assos Santé. Le collectif demande la « mise en place urgente d’un dispositif de données fiable, sécurisé et centralisé, permettant un rappel exhaustif des patients sur une profondeur historique de longue durée. Ce dispositif devra être en mesure de répondre aux risques nouveaux qui ne manqueront pas de survenir dans les années à venir ».