Algérie : l'ONUSIDA "scandalisée" par des articles de presse sur les migrants africains

22 Mai 2014
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Ce n’est pas une première, hélas… Des articles de presse faisant le lien entre l'arrivée de migrants africains en Algérie et la propagation du VIH dans le pays se multiplient. Ils sont "scandaleux" et "discriminatoires", a dénoncé (12 mai) Adel Zeddam, le directeur du bureau de l'ONUSIDA en Algérie dans une déclaration à l'AFP. La "corrélation" entre "la propagation" du VIH en Algérie et l'arrivée de migrants africains avancée par une partie de la presse est "infondée" et "discriminatoire", a-t-il déclaré. "Il n'y a pas de lien causal entre la migration et l'infection par le VIH" et "les propos discriminatoires à l'encontre des réfugiés subsahariens présents en Algérie" sont "scandaleux", a-t-il dénoncé. Depuis plusieurs jours, des journaux algériens ont consacré des articles à l'arrivée de nombreux migrants dans le pays, parlant même d'"invasion" de clandestins subsahariens accusés de propager des maladies dont le VIH. Un exemple ? Sous le titre "dix maladies dangereuses envahissent nos rues" illustré d'une photo de jeunes Africains, le quotidien arabophone "Echourouk" accuse, dans son édition du 12 mai, les migrants de "propager le sida, la malaria et la fièvre Ebola", explique l’AFP. La semaine dernière, "Algérie News" faisait sa une sur "Alger envahie par les Nigériens". Au 31 décembre 2013, l'Algérie enregistrait officiellement 8 258 cas de personnes vivant avec le VIH en Algérie. Un chiffre bas rapporté à une population qui devrait dépasser les 38 millions en 2014. "La transmission hétérosexuelle, essentiellement locale, reste la principale voie par laquelle les personnes contractent le VIH (plus de 90 %), les cas d'infections liés aux non Algériens sont insignifiants", a affirmé le représentant de l’ONUSIDA.

Commentaires

Portrait de frabro

N'est pas l'apanage de l'extrême droite européenne mais sévit partout de la même façon.

Lorsqu'on est incapable de résoudre un problème, on désigne un bouc émissaire à la vindicte publique. C'est tellement plus simple que de remettre en cause une politique de santé et de prévention désastreuse....