Cannabis : une manifestation fumante !

Faut-il mettre fin à la prohibition du hash ? Telle était la principale question posée par la Marche mondiale du cannabis qui s’est déroulée le 7 mai, pour la France, à Paris et dans trois cents villes. A Paris, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés place de la Bastille pour réclamer la dépénalisation de la consommation de cannabis, la régulation de sa production et sa prescription dans un cadre thérapeutique Scandant "Je ne me drogue pas, je me soigne" ou "on veut du bédo bio", le cortège s'est ébranlé en direction de la place de la rotonde de Stalingrad (XIXe arrondissement) indique l’AFP. Une quinzaine d'associations ou de groupes politiques, dont Act Up, AIDES, le CIRC (Collectif d'information et de recherche cannabique), Cannabis sans frontières, les Jeunes écologistes, Europe Ecologie Les Verts, le Mouvement des jeunes socialistes ou la Ligue des droits de l'homme avaient appelé à la manifestation. "A un an des élections présidentielles, on veut faire émerger le thème de la dépénalisation dans la campagne politique", a expliqué Farid Ghehioueche, de l'association Cannabis sans frontières à l’AFP. "Il y a quatre millions de consommateurs réguliers de cannabis en France, douze  millions de consommateurs occasionnels. Il n'y a pas ou très peu de gens qui meurent du cannabis, en revanche, il y a des morts liés au trafic illicite", a souligné André Gattolin, délégué national d'Europe Ecologie Les Verts. Cette "Marche mondiale du cannabis" était organisée simultanément à Lyon, Marseille, Nantes, Toulouse, Aurillac ou Strasbourg et aussi en Guadeloupe et à La Réunion.