Depuis le 6 novembre, les femmes travaillent pour rien !

11 Novembre 2018
4 692 lectures
Notez l'article : 
0
 

À 15h35, le mardi 6 novembre, les femmes françaises n’étaient plus payées… en comparaison de leurs homologues masculins. Pour dénoncer les écarts de salaires, le collectif féministe Les Glorieuses a fait réaliser un sondage sur la perception des Français-es quant aux inégalités salariales. Plus d'un-e Français-se sur quatre (27 %) pense que ces écarts salariaux entre les hommes et les femmes n'ont jamais été aussi répandus qu'aujourd'hui. Et surtout, quasiment plus personne ne remet en cause leur existence : 4 % des personnes interrogées pensent que les inégalités salariales sont une réalité (et ils et elles ont raison). Et cela change très — trop — doucement : « Alors que l'égalité entre les femmes et les hommes a été désignée « Grande cause du quinquennat », la différence de salaire entre les femmes et les hommes est encore, selon Eurostat, de 15,2 %. C'est toujours mieux qu'en 2011, puisque nous étions alors à 15,7 %. Mais à ce rythme là, nous devons attendre 150 ans pour arriver à une égalité réelle, soit 2168 », explique le communiqué de presse du sondage. Et tout le monde s’accorde à dire que les politiques n’en font pas assez pour que cela change plus vite : 73 % des personnes interrogées pensent que le gouvernement n'agit aujourd'hui pas suffisamment pour résoudre les inégalités salariales entre les hommes et les femmes, soit 82 % des femmes interrogées, contre 63 % (seulement) des hommes. L’année dernière, le 3 novembre à 11h44, Les Glorieuses avaient fait trois propositions au gouvernement Édouard Philippe et au président Macron : la mise en place d'un congé paternité d'une durée équivalente au congé maternité, la création d'un certificat d'égalité obligatoire pour les entreprises et la transparence des salaires. Ces trois actions convainquent une nette majorité de Français-ses selon le sondage de cette année. Et nous pourrions agir. En effet, Près de deux français-ses sur trois (61 %) indiquent qu'ils ou elles seraient susceptibles de refuser de postuler dans une entreprise s'ils-elles apprenaient que cette dernière ne respecte pas le principe d'égalité salariale. Et c’est d'autant plus vrai chez les femmes, qui partagent cet avis à hauteur de 74 %. Les hommes eux, n’en sont qu’à 48 %. Encore un effort messieurs !