Diaz-Canel, une aubaine pour les minorités sexuelles

26 Mai 2018
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Un vent d'espoir souffle parmi les homosexuels et les personnes trans de Cuba, dont les revendications pourraient trouver un écho favorable auprès du nouveau président Miguel Diaz-Canel qui a déjà démontré son ouverture sur des thèmes longtemps tabous dans ce pays communiste, explique l’AFP. Le successeur des frères Castro, garant en tant que tel de la révolution socialiste, a été couvé dans la rigueur du Parti communiste de Cuba (le parti unique). Mais à Cuba, cet homme de 58 ans est aussi connu pour avoir donné des gages aux minorités sexuelles à l'époque où il était un cadre provincial du parti unique. Dans la foulée de la révolution castriste, les minorités sexuelles étaient stigmatisées, et les homosexuels harcelés, voire envoyés en camps de "rééducation". S'appliquait alors une politique de marginalisation vouée à les exclure de tout emploi public, rappelle l’AFP. Plusieurs décennies plus tard, l'horizon s'est dégagé et en 2010, Fidel Castro — pourtant pas un champion de l'autocritique — avait reconnu les "injustices" faites aux homosexuels qui provoquèrent l'exil forcé de nombreux intellectuels et artistes dans les années 1960, 1970 et 1980. De son côté, Mariela Castro, fille de Raul Castro et aujourd’hui députée, a fait du Centre national d'éducation sexuelle (Cenesex) un organe de lutte contre les discriminations politiques dont étaient victimes les LGBT et de promotion de l'autorisation des unions entre personnes du même sexe. Au sein du parti, Miguel Diaz-Canel a soutenu ce centre. Ces dernières années, des avancées notables ont été constatées à Cuba, avec l'ouverture de l'armée aux homosexuels ou la gratuité des opérations de changement de sexe. En 2012, fut élue la première conseillère municipale trans. Si le PCC interdit désormais les discriminations sexuelles, l'union civile entre personnes du même sexe demeure interdite. Avant d'envisager une reconnaissance légale de l'union civile, la principale revendication des LGBT, la Constitution de 1976 doit être modifiée, rappelle l’AFP.