Douleurs articulaires : origines, palliatifs, solutions

14 Juin 2016
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Les douleurs articulaires peuvent être attribuées au VIH, à l'inflammation qui l'accompagne et/ou aux effets indésirables induits par la prise d'un traitement antirétroviral. Elles sont parfois multifactorielles, souvent liées au vieillissement ou aux années de contamination. Elles peuvent être intermittentes ou s'installer et gêner au quotidien, altérant la qualité de vie. Quand le changement d'ARV n'apporte pas de solutions et que les douleurs articulaires persistent, la mise en place d'un traitement spécifique peut être envisagée avec son médecin. Les personnes séropositives témoignent régulièrement de solutions alternatives qu'elles ont testées avec succès : stretching, relaxation, yoga, kinésithérapie, ostéopathie, balnéothérapie, cure thermale... associées ou non à des compléments alimentaires. Avez-vous connu des épisodes de douleurs articulaires ? Est-ce votre lot quotidien ? Comment réagir pour s'en prémunir ou mieux les supporter ? Venez partager votre gestion de la douleur, mardi 14 juin de 21h à 22h, pendant le chat thématique en compagnie d’Ernesto.

Commentaires

Portrait de Butterfly

Mais qd on a face a nous un médecin généraliste de nos jours qui ne comprend pas pourquoi on, j'ai besoin de kiné depuis presk 18 ans a cause entre autre de l'hypertrophie des jambes et d'ailleurs ! et que ce soit surtout pris en charge a 100 % il comprend pas pourquoi y a ss douleurs et pourquoi une prise en charge a 100 % ..... Perso je le tuerai bien mdr Vis t'on au temps des années 30 ? ouai c possible .. tant d'ignorance sur le sujet c'est grave .. en gros ce médecin m'a pris et doit se dire youpi avec elle j'aurai d'assurer un repas par jours !! ben non je lutte 2 fois plus sur tout les maux me bat + pour éviter ds antibio donc tu me verras pas trop doc .. par rapport aux profiteurs sains ..... 

Portrait de ernesto-seronet

Une bonne quinzaine de personnes, et plus de femmes qu'à l'accoutumée, pour parler des douleurs articulaires et de pathologies connexes. Et quand il s'agit de leur attribuer une origine, les participant-e-s sont divisé-e-s : pour certains, effet direct du VIH, effet indirect de ce dernier sur l'état général, pour d'autres incidence des traitements, amplifiés par le nombre d'années cumulées de prises d'ARV, parfois depuis la naissance, et en particulier les premières molécules disponibles comme l'AZT, ou bien encore facteurs partagés avec la population générale, comme l'âge tout simplement, le stress, la fatigue, certaines postures au travail, ou des efforts sportifs, un effet délétère de la prise de statines ... Ces douleurs semblent en tous cas concerner la plupart et laisser beaucoup sans connaissances ni certitude réelle sur une de ces origines, ou leur possible interaction. Le médecin avoue souvent son impuissance, en reste aux hypothèses, quand il ne nie pas d'emblée un lien possible avec le virus ou les traitements, focalisé sur une recherche de l'indétectabilité qui occulte souvent la prise en compte d'effets indésirables , et en corollaire peu de moyens pour en reduire les manifestations. Cependant tou-te-s cherchent des solutions, et en attendaient de ce chat. Quand le traitement est soupçonné, des analyses peuvent vérifier s'il n'y a pas surdosage, et la voie de l'allègement thérapeutique est souvent envisagée. Elles passent aussi par la recherche d'une pratique régulière d'une activité physique : la marche, le vélo, la salle de sport, et de préférence une activité en milieu aquatique où les membres seront moins soumis aux contraintes et aux traumatismes : natation (avec des palmes c'est encore mieux !), aquagym, et, quand on va plutôt du côté du soin, jusqu'à la balnéotheraphie, souvent bien prise en charge financièrement par le système de santé. Si les ostéopathes, les traitements donnés par les rhumatologues, les infiltrations, ne soulagent que partiellement et temporairement, on peut aussi tenter l'acupuncture, la médecine ayurvédique. Les manipulations d'un chiropracteur peuvent pour certains s'avérer plus efficaces mais remboursées seulement par les mutuelles.  Contre l'ostéoporose, la prise de calcium de vitamine D, associée à l'exposition au soleil et des injections de biphosphanate procurent un bienfait. Des astuces de sportifs (des produits à base de chondroïtine) proposent de soulager les douleurs articulaires causées par l'arthrose. Enfin, entretenir son corps en douceur et dans les limites de ces capacités, avec une hygiène de vie, et une alimentation la plus saine possible, donne également des atouts pour surmonter ces douleurs plutôt que de les laisser nous diriger, et voir nos dos, sous le poids des ans, des efforts, du virus, des traitements ..., s'arrondir comme la coupole de Saint-Pierre.

Vous êtes invité-e-s comme d'habitude à poster sur ce thème vos commentaires et réactions à la suite de celui-ci , et à exprimer ici vos suggestions de thèmes que vous souhaiterez aborder dans les mois à venir, ou d'évolution du "format" de ces chats thématiques.

La semaine prochaine, si les grandes douleurs sont muettes, à l'image des premiers films de Dolores de Rio dans les bras de laquelle nous nous consolerons, nous retrouverons les incantations et la voix de Baudelaire : Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille ..., avant de nous abandonner avec Giovanni Battista Pergolesi et son magnifique et mystérieux Stabat mater, dolorosa.

Portrait de Butterfly

Est ce que ls séances de kiné sont pris en cpte pour etre a 100 % en ALD quoi !! car hypertrophie ds membres font que tout se détruis qd on a mal aux muscles depuis ds décennies a cause ds TT lol - Merci de me dire ..

Portrait de ernesto-seronet

Dans le dispositif de prise en charge de la Sécutité Sociale, le VIH est une Affection à Longue Durée (ALD 7), pour laquelle tous les soins en rapport avec l'ALD et définis dans le Protocole de Soins établi avec le médecin traitant, sont remboursés à 100%, et en particulier les soins infirmiers et les actes de kinésithérapie. Si ces derniers ne sont pas en rapport direct avec l'ALD, ils sont remboursés au régime général à 60%. Dans la situation que tu décris, le médecin traitant peut t'apporter une réponse si tu n'accèdes actuellement à ce remboursement à 100%.

Le site ameli.fr de la Sécu donne les informations sur ce dispositif.

Ernesto