Effets du VIH sur le cerveau, nouvelle étude

11 Février 2010
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Le vieillissement du cerveau des personnes vivant avec le VIH serait plus rapide que la normale, selon une recherche récente de l’Université de Californie et de l’École de médecine de l’Université de Washington. Les chercheurs ont en effet constaté que l’afflux sanguin dans le cerveau des personnes séropositives est équivalant à celui d’une personne ayant 15 à 20 ans de plus, et ce, peu importe son âge. L’hypothèse des chercheurs est que le virus entre dans le cerveau par des cellules immunitaires infectées. Le VIH ne s’attaque pas directement aux neurones, mais provoque l’activation du système immunitaire cérébral. En causant de l’inflammation, par exemple, la réponse continue du système immunitaire nuirait à la santé et au fonctionnement du cerveau. Cette étude soulève de nouveaux questionnements sur les meilleures façons de protéger le cerveau des personnes vivant avec le VIH, entre autres devrait-on débuter la prise de médicaments anti-VIH dits neuroprotecteurs – qui empêchent le VIH de pénétrer dans le cerveau – dès l’annonce du diagnostic sans égards au nombre de CD4 ou de la valeur de la charge virale ?

Commentaires

Portrait de nathan

Cette nouvelle étude confirme ce que j'ai toujours pensé et que j'ai souvent indiqué sur les forums : dès qu'on est contaminé, on est malade.

Et quand on est malade, on est traité par des médicaments le plus tôt possible  non ? C'est ce qui conditionne l'efficacité thérapeutique d'un traitement : qu'il soit prescrit le plus tôt possible. A quoi bon cela servirait-il de mourir guéri ?

Qu'est-ce qui caractérise toute maladie ?

Notamment le vieillissement accéléré des cellules. C'est pourquoi nous avons beaucoup de points communs en tant que pvvih avec les enfants atteints de progéria.

Pour ma part, je sais que le virus provoque des dégâts sur le cerveau alors même que l'état général reste bon et que les constantes biologiques (CD4 et Charge virale) sont à un bon niveau. Ce n'est pas pour le plaisir que je subis une Irm cérébrale tous les six mois...

Quant aux "médicaments anti-VIH dits neuroprotecteurs" dont il est question dans l'article, pourquoi ne pas écrire clairement que seules les dernières molécules, les plus récentes sont pour l'instant capables d'assumer ce rôle dans l'attente d'autres ARV en cours de recherche ?

Peut-être cela conduirait-il des membres de Seronet à interroger leur médecin à ce sujet pour l'inciter à prescrire ces molécules récentes malgré leur coût...

C'est cela aussi le militantisme.

Portrait de Seros

Nathan, tu sembles ignorer que plusieurs vieilles molécules ont un haut taux de pénétration du SNC. notamment l'AZT(la plus vieille molécule). le Crixivan, le viramune etc. (ref: échelle de Scott Letendre (CPE). Par contre certaines nouvelles molécules (ex. Isentress) ne semblent pas très efficaces à pénétrer le SNC . Le lien de cause à effet des molécules à bonne pénétration du SNC sur l'amélioration des performances neuro-cognitives est d'ailleurs encore loin d'avoir été démontré. Plusieurs études arrivent à des résultats contradictoires. Chose certaine cependant, c'est qu'une thérapie débutée tôt, même avec des molécules à faible pénétration du SNC, semble prévenir les domages au cerveau selon plusieurs études.
Portrait de frabro

Lors du colloque THS , ce sujet avait été abordé par une présentation de Igor Grant, de San Diego (Californie) auquel fait référence l'articlke ci-dessus. Je vous remet le lien ci-dessous car mon post avait à l'époque engagé le débat, avant que celui-ci ne disparaisse de l'actualité de Seronet.

http://www.seronet.info/billet_forum/vih-cerveau-et-co-morbidites-18776

Il est bon de rappeler que seuls 2% des personnes ont des troubles assimilables à de la démence, mais que 20 % présentent des troubles réellement handicapants dans la vie quotidienne, ce qui justifie la prise au sérieux de cette problématique. Le choix d'un traitement ne peut être à mon sens uniquement basé sur les problèmes neurologiques, mais bien sur l'ensemble du dossier médical et de l'histoire personnelle du patient et des précédents traitements utilisés, des tests de résistance, de l'état général du patient, de son mode de vie etc...Le raccourci disant "la dernière molécule est forcément la meilleure pour tous" n'as pas de réalité scientifique.

Des tests simples permettent aux médecin d'évaluer les atteintes du système nerveux central qui justifierait un traitement spécifique.

Portrait de sonia

 Les premières études sur l'infection à VIH sur les effets à long terme sur la santé ont révélé que le virus peut affecter le coeur, le foie, le système endocrinien, le squelette les reins et anticipe les infections dans le corps d'environ 10 ans. Le VIH peut conduire à la démence chez certains patients, mais quantifier scientifiquement les effets du VIH et le vieillissement du cerveau est très difficile. Le débit sanguin dans le cerveau des patients atteints du VIH est vieilli de 15-20 ans par rapport à celui observés chez les patients non-infectés, indiquent les scientifiques de cette étude. Le flux sanguin vers le cerveau a été évalué chez 26 sujets présentant une infection par le VIH ( dont 15 sous traitement antirétroviral ) et 25 patients non infectés. Les deux groupes étaient d' âge et de niveau intellectuel semblables

voir l'article de fil  et je ne connais toujours pas l'âge des participants, aucune indication !

Les traitements anti retro viraux peuvent ils retarder le vieillissement du cerveau? Présentent ils une solution pour des co infectés alzeimer vih? L'équipe du Professeur Beaulieu (découvreur de la DHEA) vient de découvrir une protéine naturellement présente dans le cerveau, appelée FKBP52, qui pourrait peut-être permettre de lutter contre la maladie d'Alzheimer, cette protéine fonctionne-t-elle également sur des patients traités contre le vih?