Fonds mondial : les ONG appellent Macron à faire plus

8 Avril 2018
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A l’occasion de l’Afravih, les associations (AIDES, Coalition PLUS, Sidaction, Oxfam France, ONE, etc.) demandent à la France d’accueillir la prochaine conférence de reconstitution du Fonds mondial. L’année prochaine, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme tiendra la sixième conférence de reconstitution de ses ressources pour la période 2020-2022. Cette conférence vise à réengager financièrement les différents donateurs existants et potentiels afin d’encourager, augmenter et pérenniser le soutien international à la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, explique un communiqué des associations. "L’investissement dans le Fonds mondial est l’une des priorités de la politique de développement française depuis plusieurs années. En tant que deuxième contributrice historique du Fonds mondial, la France a montré jusqu’à aujourd’hui un engagement continu dans la lutte contre les trois pandémies, mais aussi pour la couverture sanitaire universelle, le renforcement des systèmes de santé, l’accès aux soins et aux traitements dans les pays à ressources limitées, et les droits des populations les plus exposées aux épidémies. En investissant dans ce Fonds, la France a contribué à sauver 22 millions de vies depuis 2002", indique le communiqué. Les ONG s'inquiètent de son d"ésinvestissement et désengagement politique ces dernières années" et elles dénoncent la situation actuelle : "La réduction de son soutien à Unitaid, la vacance depuis plusieurs mois du poste d’Ambassadeur de la lutte contre le sida et les maladies transmissibles posent question : le président Emmanuel Macron veut-il poursuivre le leadership de la France en santé mondiale porté par ses prédécesseurs ? Si oui, le Président se doit d’accueillir en 2019, dans le cadre de la présidence française du G7, la conférence de reconstitution du Fonds mondial, outil emblématique de la lutte contre les grandes pandémies", affirment les associations dans leur texte. L’engagement de la France, en tant que présidente du G7 en 2019, permettrait de garantir le succès politique et financier de cette conférence de reconstitution du Fonds mondial, d’assurer l’investissement des autres membres du G7 dans la santé mondiale et de mobiliser de nouveaux acteurs afin d’éliminer les pandémies d’ici à 2030.