Homophobie : le plan de la LFP

23 Mai 2019
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Des gestes, des symboles. La Ligue de football professionnel (LFP) a annoncé (13 mai) un « plan d'action » pour lutter contre l'homophobie dans les stades, indique l’AFP. Combattre l'homophobie « ne signifie pas simplement envoyer un communiqué de presse quand les choses vont mal, combattre c'est trouver et surtout mettre en place un système complet (...) pour éradiquer de manière définitive » l'attitude néfaste « de quelques individus », a déclaré lors d’une conférence de presse Nathalie Boy de la Tour, la présidente de la LFP. Le plan co-élaboré par la Ligue, des associations et clubs (SOS homophobie, Foot Ensemble, PanamBoyz), sera mis en avant à l'occasion de la journée mondiale contre l'homophobie, le 17 mai. Vendredi sur les pelouses de Ligue 2 et samedi en Ligue 1, « les capitaines, les coaches, les délégués de match, les arbitres seront invités à porter un brassard aux couleurs de l'arc-en-ciel », a annoncé Nathalie Boy de la Tour. Le plan comportera aussi un volet répressif car, explique un de ses auteurs-es, « à un moment (il faut) savoir siffler la fin de la récréation et prononcer des sanctions contre ceux qui continuent de pourrir l'ambiance dans les stades », où on entend encore « des pédés ou enculés en permanence ». La Ligue va également « mettre en place une fiche de signalement dès la saison prochaine qui permettra à tout spectateur de rapporter un acte ou des insultes discriminantes », qu'ils soient racistes, sexistes ou homophobes selon sa présidente. En mai, la commission de discipline de la LFP a infligé une amende de 10 000 euros au club de Grenoble (L2) pour une « banderole injurieuse », tandis que Lens (L2) a été sanctionné d'un huis clos partiel avec sursis pour des « chants à caractère homophobe » et 50 000 euros d'amende ferme, un montant record. « Ces amendes (…) servent à faire un travail de prévention », notamment en finançant des formations à destination des supporters-trices.