Hôpital et tarification : AIDES dénonce

11 Mars 2009
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"Ces derniers mois, des consultations ou des services de prise en charge du VIH entiers ont été fermés pour des raisons de rentabilité financière. A Paris ou à Marseille, la logique comptable a été sans faille, sauf pour les malades, indique AIDES dans un communiqué. A l'hôpital Saint Joseph à Paris, le service a été fermé en quelques mois, sans véritable accompagnement des personnes, sans que les conséquences pour elles n’aient été envisagées ni que les modalités de transfert des personnels ou des moyens n’aient été assurées."

"Nous ne sommes pas opposés par principe aux fermetures de services, mais nous n’avons à ce jour aucune garantie concrète que le mouvement de concentration des services annoncé va se traduire par une amélioration (…) de la qualité de l’offre de soins. Nous refusons que la logique comptable prévale sur l’accès à des soins de qualité pour tous. La santé n’est pas une valeur marchande, nous ne sommes pas un produit sur lequel on peut dégager des marges', affirme l'association pour qui "Les malades ne doivent pas être la variable d'ajustement des budgets hospitaliers !".
Plus d'infos sur www.aides.org

 

Commentaires

Portrait de jean-rene

Enfin, AIDES réagit officiellement à la fermeture des services de prise en charge du VIH dans les hôpitaux, au premier desquels Saint-Joseph à Paris. Je me rappelle avoir reçu une volée de bois vert sur Séronet en Novembre 2008 quand je me suis indigné de cette fermeture. Tel séronaute conseillait avec ironie aux séropos de Saint-Jo de se contenter de chercher sur Google le communiqué rassurant du Directeur de Saint-Jo et de ne plus l'importuner avec ça. Tel autre ironisait à propos de ces séropos qui s'angoissaient à l'idée "d'avoir à faire quelques stations de métro en plus". J'ai particulièrement apprécié, à l'époque, l'atmosphère de "solidarité" (sic) qui régnait sur ce site. Heureusement, depuis 2009, l'atmosphère sur Séronet est enfin devenue une atmosphère solidaire. Les médecins qui oeuvraient à Saint-Joseph étaient des médecins remarquables qui consacraient une demi-heure à chaque séropo malgré la nouvelle Tarification à l'actequi leur imposait de ne leur consacrer que 20 minutes (au-delà ces médecins ne sont plus payés!). Outre la qualité de ces médecins, je rappelle l'importance de ne pas briser avec désinvolture le lien de confiance qui unit le séropo, déjà rejeté du fait de sa séropositivité, avec son médecin. L'angoisse qui court chaque jour sur ce site montre qu'il est criminel de chercher à faire du fric sur le dos des malades, et en particulier des séropos. A bon entendeur salut! Et merci à AIDES