Immigration irrégulière : Collomb renforce la lutte

13 Décembre 2017
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Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a donné des consignes très fermes aux préfets pour "renforcer" la lutte contre l'immigration irrégulière, via l'éloignement des personnes déboutées de l'asile, indique l’AFP. "La lutte contre l'immigration irrégulière est une priorité de l'action gouvernementale", rappelle le ministre dans cette circulaire du 20 novembre révélée par le quotidien "Le Monde". Le Sénat, qui examinait le budget de la mission "immigration, asile et intégration", n'a pas adopté la hausse des crédits proposée (+26 % à 1,4 milliard d'euros) : les Républicains déplorant des moyens insuffisants pour les éloignements tandis que les socialistes et les Verts regrettaient un manque d'effort sur l'asile. La circulaire rappelle qu'un texte de loi est en préparation pour répondre à l'"exigence de fermeté et d'efficacité" énoncée le 12 juillet en Conseil des ministres, notamment "pour assurer l'éloignement des étrangers en situation irrégulière". Ceux-ci ont augmenté de 8 % cette année, "à 15 098", avec une hausse "de 13 % des éloignements forcés à 12 357", a précisé Gérard Collomb. Mais avant l'adoption de cette loi, au premier semestre 2018, "il est nécessaire d'agir rapidement, à droit constant", affirme le ministre de l'Intérieur dans la circulaire, qui rappelle que les étrangers en situation irrégulière (hors UE) "doivent être le public prioritaire de votre action en matière d'éloignement". Les demandeurs d'asile déboutés doivent faire l'objet d'une "attention particulière", selon Gérard Collomb, avec l'émission d'une OQTF (obligation de quitter le territoire français) "systématiquement" et "dès que possible" après le rejet définitif de leur demande, indique l’AFP. Autre priorité, les "dublinés", ces étrangers déjà enregistrés dans un autre pays européen qui est censément compétent pour traiter leur dossier aux termes du règlement Dublin — ils représentent, selon le texte, "52 % des demandeurs d'asile" en France. Prônant un placement en rétention "à chaque fois que les conditions (...) seront remplies", la circulaire appelle enfin à accentuer la lutte contre les filières d'immigration irrégulière et la fraude documentaire.