Immigration : les députés maintiennent les tests osseux

19 Mai 2015
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Jadis dénoncés par la gauche lorsqu’elle était dans l’opposition, les très controversés "tests osseux" pratiqués sur les mineurs étrangers en vue de déterminer leur âge restent inscrits dans la loi française explique "Le Monde" (13 mai). Cette mesure a été rediscutée à l’occasion du passage à l’Assemblée nationale en première lecture de la proposition de loi sénatoriale sur la protection de l’enfant. Le texte arrivera en discussion au Sénat dans les prochains jours. Comme l’explique le quotidien : ce test "consiste en une radio du poignet et de la main", il est "utilisé pour évaluer l’état des cartilages de croissance des jeunes étrangers et en déduire leur âge". La marge d’erreur pour cet examen est considérable. Pour cette raison, son interdiction a été demandée par l’ordre des médecins comme par la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH). Même le Haut Conseil de la santé publique n’y est pas favorable. En janvier 2015, des sommités scientifiques s’étaient engagées dans "Le Monde" pour sa suppression. A l’occasion de cet examen à l’Assemblée nationale, un député PS Denys Robiliard et plusieurs de ses collègues avaient déposé un amendement de suppression des tests osseux, amendement adopté en commission. Mais le gouvernement ne l’entend pas ainsi et a déposé son propre amendement défendu par la secrétaire d’Etat chargée de la famille, Laurence Rossignol. Résultat ? Les tests osseux ne sont pas interdits, mais juste un peu plus strictement encadrés. Et le quotidien de conclure : "Un sujet qui illustre le décalage entre la manière dont le gouvernement aborde l’immigration et la vision que souhaite porter une partie de la gauche sur ce sujet". On ne saurait mieux dire !