La peine de mort supprimée de la loi anti-gays en Ouganda

13 Décembre 2012
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La raison semble avoir fini par l’emporter. "Il n'y a pas de peine de mort", a déclaré le député ougandais David Bahati à l'agence Associated Press (30 novembre). Ce député est l’auteur de la trop fameuse proposition de loi homophobe que l’Ouganda envisageait d’adopter. David Bahati a précisé que sa proposition de loi était désormais recentrée sur la protection des enfants de la pornographie gay, l'interdiction du mariage aux couples homosexuels, l'accompagnement des gays ainsi que la sanction de la promotion de la culture gay… ce qui est déjà beaucoup, d’autant que des peines de prison sont prévues. Bahati a lancé ce projet en 2009 au motif que les "homosexuels menaçaient les valeurs de la famille en Ouganda et que des gays occidentaux dévergondaient des enfants pauvres ougandais en leur promettant de l'argent et une vie meilleure". Le texte initial prévoyait la peine de mort pour les homosexuels séropositifs ayant eu des relations sexuelles, ou les gays ayant eu des relations sexuelles avec des mineurs ou des handicapés, ou pour les récidivistes déjà condamnés une première fois pour relations homosexuelles. Cette proposition avait été très largement condamnée à l’étranger dont le président américain Barack Obama. La Suède et la Norvège ont notamment menacé de suspendre leur aide à l'Ouganda si le texte était approuvé. Comme le rapporte l’agence Sipa, plus de 445 000 personnes ont signé une pétition contre la loi "Kill the Gays" ("Mort aux gays") exhortant Citibank et Barclays, deux groupes bancaires importants en Ouganda, à condamner publiquement le projet de texte.