La santé en France inquiète l’OCDE

6 Décembre 2016
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La France reste à la traîne en matière de prévention et de réduction des facteurs de risques en matière de santé constate, une fois de plus, l'organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dans son panorama européen, réalisé en partenariat avec la commission européenne. Comme le rappelle le "Quotidien du Médecin" (24 novembre), la France consacre 11 % de son PIB aux dépenses de santé (comme l'Allemagne), un taux supérieur à la moyenne européenne (9,9 % du PIB de l'Union européenne). Le problème est que la prévention en France n'occupe que 2 % des dépenses de santé, contre 3 % dans les autres pays de l'Union européenne. Le pourcentage de fumeurs réguliers baisse mais reste supérieur à la moyenne des autres contrées : 22,4 % en 2014 alors que la moyenne européenne est de 21 %. Avec 11,5 litres d'alcool pur par habitant contre une moyenne de 10 litres en Europe, la France se distingue par son niveau de consommation d'alcool élevé. L'OCDE recommande aux autorités françaises de ne pas revenir sur la loi Evin. L'OCDE est aussi inquiète concernant l'augmentation des taux de surpoids et d'obésité, même s'ils sont plus faibles qu'ailleurs. Autre souci, un faible recours à la vaccination. Les critiques et inquiétudes de l’OCDE ne concernent pas uniquement la France. L'OCDE et la Commission européenne invitent ainsi les pays de l'Union européenne à augmenter leurs dépenses de santé, en particulier, les budgets consacrés à la prévention. "Dans l'Union européenne, un grand nombre de personnes meurent chaque année de maladies évitables liées à des facteurs de risque tels que le tabagisme et l'obésité — qui touche 16 % des adultes, contre 11 % en 2000. Il faut poursuivre les efforts pour rendre les soins de santé plus accessibles", explique ainsi Vytenis Andriukaitis, commissaire européen à la santé. "Nous ne devons pas voir cela comme des dépenses inévitables, mais comme un investissement dans l'avenir", a précisé Vytenis Andriukaitis. Les maladies chroniques touchent 50 millions d'Européens. Elles sont responsables du décès prématuré de 550 000 personnes d'âge actif. Ce qui coûte 115 milliards d'euros par an aux pays de l'Union, soit 0,8 % du PIB. Sans compter les 1,7 % de PIB consacrés aux prestations pour incapacité de travail ou congés maladie, comme le pointe le "Quotidien du Médecin".